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Critique de Bazart


Bazart
26 septembre 2019
Coumba vient de perdre Bouba, son mari dans un naufrage au large du Sénégal. Face à la compréhension de ses proches de prendre la mesure de son chagrin, Coumba se réfugie vers l'île de Sangomar qui regroupe les esprits des djins, afin d'évoquer son amour perdu, leur belle histoire d'amour foudroyée bien trop vite et va selon les rites de la religion faire le deuil pendant plus de quatre mois.

Coumba va alors rapidement être accusée de sorcellerie et de tomber dans la folie par les habitants de Sangomar parce qu'elle parle à voix haute à son amoureux mort.

En basant son intrigue sur un naufrage qui a réellement eu lieu, en 2002, qui fut un des plus meurtriers de l'histoire (2000 morts au cours d'un accident qui vit un ferry assurant la liaison entre Dakar et la province de Casamance couler tragiquement), la romancière franco sénégalaise Fatou Diome, l'auteur du "Ventre de l'Atlantique", qui n'avait plus beaucoup donné de nouvelles ces dernières années, nous livre une jolie immersion dans une Afrique racontée à hauteur d'hommes, avec en troile de fond la poésie et la magie des griots.

Insistant sur la quasi impossibilité pour l'héroïne de vivre depuis la disparition de son homme, Fatou Diome prend son temps pour tisser un joli roman de deuil.

Elle y raconte également la place des femmes au sein d'une société très patriarcale, l'impact conséquent et souvent néfaste d'une religion qu'on a pas forcément choisi, les médisances de l'entourage et du qu'en dira t-on et la capacité de résilience qu'on porte chacun en nous.

Un voyage poétique et onirique qui devrait ravir les amoureux de l'Afrique et tous ceux qui aiment les romans qui nous font partir ailleurs .

Et d'ici quelques heures à peine, on vous reparle d'un film qui a pas mal de points communs avec ce beau roman...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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