On ne peut pas s'échapper de l'enfance, elle flotte autour de chacun de nous comme une odeur persistante.
Sombre est l'enfance, elle gémit sans cesse comme un petit animal que l'on a enfermé dans la cave et oublié là. Elle sort de la bouche comme de la buée et elle est tantôt trop petite, tantôt trop grande. Elle n'est jamais à la bonne taille. C'est seulement quand on l'a dépiautée comme une mue que l'on peut l'examiner tranquillement et parler d'elle comme d'une maladie dont on a réussi à guérir. (page 47)
L’enfance est longue et étroite comme un cercueil, on ne peut pas s’en échapper sans aide.
Même si personne n’apprécie mes poèmes, je suis obligée d’en écrire, parce que l’écriture apaise le chagrin de mon cœur en souffrance.
Je parcours mon carnet de poésie, tandis que la nuit passe son chemin derrière la vitre et qu'à mon insu l'enfance tombe sans faire de bruit aux tréfonds de ma mémoire, cette bibliothèque de l'esprit où je puiserai expérience et connaissance tout le reste de ma vie.
Même si personne n’apprécie mes poèmes, je suis obligée d’en écrire, parce que l’écriture apaise le chagrin de mon cœur en souffrance.
Istedgade est la rue de,mon enfance , son rythme battra toujours dans mon sang, sa vois résonnera toujours en moi et restera celle des temps lointains où nous nous sommes juré fidélité. La rue est toujours chaude et lumineuse, festive et palpitante, et elle m’enlace, comme si elle avait été inventée pour satisfaire tous mes besoins d’épanouissement.
Cela me fait souffrir de ne pas éprouver d'authentiques sentiments mais de toujours être obligée de les feindre en imitant la réaction des autres. On dirait que tout ne me touche que par des voies détournées.
Même si personne n'apprécie mes poèmes, je suis obligée d'en écrire, parce que l'écriture apaise le chagrin de mon cœur en souffrance.
Mon enfance en lambeaux flotte autour de moi et à peine ai-je recousu un trou qu'elle se déchire à un autre endroit.