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Critique de dido600


Ce n'est pas le premier ni le dernier homme de religion (toutes les religions) qui jette aux orties son engagement premier au service de la foi.

Niçois d'origine, frais émulu de l'Institut catholique de Toulouse, docteur en théologie et en philosophie, co-auteur d'un traité pratique, à succès, de radiesthésie, encore bien jeune.... sorte « de précurseur de Belmondo » aimant côtoyer les précipices et frôler les abîmes, et accompagnée d'une belle amie, Clara Pardeni, qui avait abandonné mari et enfant pour le suivre, l'abbé (Gabriel Irénée Séraphin Lambert ) débarque, en soutane ( car, hélas, l'habit fait toujours le moine), une sorte de « terre promise », pour exercer son art (un don ?) de sourcier... c'est-à-dire, « chercheur d'eau », au moyen d'un pendule ou d'un bout de bois (baguette de coudrier).

D'abord Alger, l'Algérois et l'Est algérien (c'est à Souk-Ahras qu'il « débaucha » Clara qui s'ennuyait ferme en compagnie de son instituteur de mari.) Oran est sa dernière étape (il avait déjà connu le Maroc, Marrakech qui l'avait beaucoup marqué), et de découverte en découverte (Oran était déjà connue par la rareté de son eau potable et le sel étant fortement présent), beau parleur, portant beau, populaire auprès des masses et de certains milieux affairistes... il deviendra, le 18 mai 1934 –toujours en soutane– le 33ème maire de la ville la plus antisémite d'Algérie... Bien après son départ (vichysiste, il avait été écarté après le débarquement des Américains ... et il ne quittera l'Algérie –et Clara- qu'à l'Indépendance... mourant, religieusemnt, à Antibes, dix-sept années après ), il n'y avait toujours pas d'eau potable à Oran. C'est seulement, en juillet 1952, que l'eau miraculeuse provenant du barrage de Béni Bahdel (à 180 km d'Oran) fit son apparition, alors que l'étude avait débuté en 1920. On fêta cette nouvelle née avec une gigantesque anisette-party qui dura deux jours.

Une révélation : Robert Houdin, prestidigitateur (ou magicien) mondialement connu, était venu en Algérie en 1856, sollicité alors par l'armée d'occuoation pour « lutter contre les marabouts et les confréries qui incitaient la population indigène à la révolte ». Une mission militaire qui dura trois mois, de septembre à novembre 1850... Un voyage aux allures de « croisade »...
Avis : Pour ceux qui veulent approfondir leur connaissance de la vie de leur ville, Oran (car il y a une description détaillée de la ville et de la vie quotidienne, côté Européens et côté Indigènes)... et ceux qui s'intérressent aux comportements des hommes de religion « défroqués » et/ou hypocrites.
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