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Critique de hervethro


Je n'avais jamais lu Djian.
Comme tout le monde, j'avais vu 37°2 le matin, mais ça n'a rien à voir. D'ailleurs, j'étais persuadé que ce premier roman était la base de l'adaptation de j.j. Beineix.
Tout faux pour commencer.
Bon, c'est l'histoire d'un type de 33 ans (le gars s'appelle Philippe Djian!), l'âge du Christ soit dit en passant, qui écrit un roman, qui vide bière sur bière et ne pense qu'à une chose : baiser des filles.
En particulier deux d'entre elles. Il y a Nina avec qui il a déjà partagé un bout d'existence et Cecilia, à peine majeure.
Ca ce passe dans le Sud, au bord de la mer et c'est la canicule.
D'abord, Djian a le don de m'énerver : il ne sait pas, disons qu'il ne veut pas utiliser de vraies négations. Il veut pas au lieu de il ne veut pas. Imaginez votre interlocuteur atteint d'un tic de prononciation, zézaiement, avalant la moitié des mots, accent à couper au couteau ou victime du syndrome de Gilles de la Tourette…
Passé cet effet de style (le héros n'en a que pour ça : un style pur), la vie du mec est finalement d'une monotonie à s'endormir debout.
Et puis, la fameuse Nina lui colle dans les pattes sa fille, 8 ans. Là, on se dit que la gamine aura pour tâche de bousculer le quotidien un peu train-train d'un auteur à la mode : bar, bières, joints, nuits blanches, lever à deux heures (de l'après midi), bières, tour en bagnole, un coup vite fait, bières, bar, joints, nuit blanche…
Mais la gamine s'évapore lorsque Nina refait son apparition. Un certain Marc veut récupérer Cécilia que les flics recherchent aussi (on imagine que les parents ont déposé une demande de recherche mais rien n'est dit). Bref, Djian nous balade.
Au milieu du bouquin, j'ai pensé à Hemingway, la corrida en moins - c'est déjà ça. Mais n'est pas Hemingway qui veut.
Alors vient quelques belles et bonnes pages quand le romancier s'aperçoit que sa tirelire est vide. Il prend des petits boulots, comme porter des poutrelles en haut d'une colline ou livrer des sommiers. Et je revois Zorg (le personnage de 37°2) repeignant les chalets de Gruissan ou livrant des pianos à queue.
On a même droit à une randonnée avec nuit en refuge.
Au final, on n'a pas progressé d'un pouce. Juste une errance. Il faudra surement en ouvrir un autre pour se faire une idée.
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