Pierre-Paul Riquet

Alors que la postérité a retenu pour toujours le nom du créateur du canal royal du Languedoc, l'actuel canal du Midi, beaucoup d'incertitudes subsistent encore à son égard. Ainsi, sa date de naissance reste sujette à discussion et à interrogation. Il porte les prénoms de Pierre-Paul car il naquit à Béziers, le jour de la fête de ses saints patrons, le 29 juin. En Languedoc, on l'écrit Pierre-Pol, mais l'histoire retiendra Pierre-Paul.

... un livre qu'avait fait paraître, en 1800, (...) Antoine François Andreossy, arrière-petit-fils de l'ingénieur François Andreossy, collaborateur de Pierre-Paul Riquet. Dans cet ouvrage, l'officier réfutait la paternité du canal à Riquet, affirmant qu'il en avait dépossédé son aïeul. (...) Les descendants de Riquet publièrent à leur tour, en 1805, un livre expliquant, preuves et documents à l'appui, le rôle fondateur et capital du fermier des gabelles.

457 - [p. 376]

Le Tribunal révolutionnaire avait prévu d'autres charrettes (...) dans lesquelles devaient figurer deux forts jolies femmes : Joséphine de Beauharnais et Thérèse Cabarrus. Le conventionnel Tallien, très épris de cette dernière, monta à la tribune de l'Assemblée le 9 thermidor, et prononça la destitution de Robespierre. Les exactions s'arrêtèrent aussitôt, la Terreur et sa surenchère de violence et de sang était terminée...

454 - [p. 374]

... le suicide état considéré comme un acte épouvantable qui entraînait honte et déshonneur pour la famille. Le corps devait être traîné dans les rues puis pendu par les pieds avant d'être jeté à la voirie et enterré en dehors du cimetière. Très vite, on s'aperçut de nombreuses incohérences dans les diverses dépositions, et Jean Calas fut considéré comme suspect. On enterra Marc Antoine avec toutes les pompes de l'église catholique, dans l'église Saint-Jacques. Jean Calas fut déclaré coupable du meurtre de son fils par les capitouls qui avaient mené l'enquête...

452 - [p. 355]

.. le 1er septembre 1715, le roi Louis XIV, mourut à Versailles. La disparition du vieux monarque donna lieu à des scènes de liesse dans tout le royaume. Les guerres qu'il avait menées et les impôts pour les financer avaient rendu le peuple exsangue. Lorsque le cortège funèbre amena depuis Versailles à la nécropole de Saint-Denis la dépouille royale pour y être ensevelie, nombre de badauds et de spectateurs qui se trouvaient sur le passage maudire la mémoire de ce roi et dansèrent de joie d'en être libérés.

451 - [p. 343]

Parce que le roi Louis XIII avait eu une maladie qui lui avait fait perdre ses cheveux, la perruque était apparue vers 1633. Depuis, elle n'avait cessé de prendre de l'ampleur malgré la réticence de Louis XIV à en porter alors qu'il avait de très beaux cheveux. Mais, grâce à Georges Binet, garçon de la chambre du roi et perruquier, un nouveau style avait été instauré, au point que certaines perruques extravagantes pouvaient donner à son propriétaire "une drôle de binette."

449 - [p. 298]

Comme son nom ne l'indique pas, l'eau de Septe était une liqueur de plantes, fabriquée à Sète, fort appréciée en Allemagne et Hollande où elle était commercialisée :
" Elle se fait avec de l'eau naturelle qui a bouilli et que l'on a laissé refroidir dans de l'essence d'anis distillé, de l'esprit de vin et du sucre clarifié. On peut mettre plus ou moins de chacune de ces choses, ou en ajouter d'autres, selon l'intention que l'on a de rendre cette eau de Septe plus ou moins forte."
Depuis le XVIIème siècle, elle a "fait carrière" si l'on peut dire, avec des variantes méditerranéennes en Espagne, en Italie ou en Grèce. Mais son avatar le plus emblématique reste encore le pastis...

448 - [p. 295]

L'affaire de la Brinvilliers eut un retentissement gigantesque dans le royaume. Comme elle avait été soumise à la question, elle révéla sa liaison avec le trésorier des Etats du Languedoc en précisant même : " S'il dégoutte sur moi, il pleuvra sur Pennautier." Elle fut décapitée puis brûlée en place de Grève, le 17 juillet 1676... (...)
Le trésorier des Etats du Languedoc était emprisonné à la Conciergerie depuis le 15 juin et se démenait comme un beau diable pour éviter les mêmes désagréments. (...) ...la veuve de son prédécesseur, Madame Hanivel de Saint -Laurens, l'accusait d'avoir empoisonné son mari en 1669, afin de pouvoir le remplacer comme receveur général du clergé de France. Pendant les mois qui suivirent, et parce qu'il avait constitué un réseau d'hommes d'Eglise influents, il réussit à démontrer son innocence grâce à leur intervention, et il fut libéré le 27 juillet 1677, retournant bien vite à son château de Pennautier, près de Carcassonne, en attendant des jours meilleurs.

445 - [p. 292-293]

Andreossy avait fait de solides études mathématiques. Il s'intéressa vite à la topographie et à l'architecture, au point de réaliser en 1665 une maquette en bois, carton-pierre et fil de fer, au 900/1000e de la ville de Narbonne afin de la présenter à Louis XIV. Quelques années auparavant, en 1660, il avait passé toute une année en Italie pour recueillir la succession de sa grand-mère, et en avait profité pour visiter toutes sortes de canaux afin de se spécialiser dans l'hydraulique et ses applications. C'est donc tout naturellement qu'il fit partie de l'équipe de quatre experts géomètres nommés par la commission des Etats du Languedoc, avec Pélafigue, Cavalier et Bresseieux, chargés d'analyser le projet de construction du canal royal.

443 - [p. 243]

Dans le premier cercle des collaborateurs se trouvaient bien sûr le fontainier Pierre Campmas, le maître maçon Isaac Roux, mais également un nouveau venu, François Andreossy. (...) Il avait fait partie de la commission nommée en novembre 1664 par les Etats du Languedoc qui devait étudier la viabilité et les coûts de réalisation du futur canal. Désigné comme "expert géomètre", il devint rapidement l'homme de confiance de Riquet, qui s'appuya sur lui, notamment pour les ouvrages d'art du chantier. Andreossy était issu d'une famille originaire de Lucques, en Toscane, et, à l'occasion d'un voyage en Italie, en 1660, il s'était intéressé aux canaux et aux ouvrages hydrauliques du nord de la péninsule.

440 - [p. 181]