Au diable Cendrillon

Au diable Cendrillon c'est le portrait de 6 femmes, de 6 amies qui aux portes de la trentaine se posent des questions, se remettent en question et se demandent si elles trouveront enfin l'amour.

Laure est une des protagonistes principales et nous allons suivre ses hauts mais surtout ses bas. Dans ce contexte de #MeToo, elle est celle dont le patron dépasse les limites et elle va devoir faire un choix qui pourrait lui coûter cher. Elle tente de nouer des relations avec des hommes mais elle ne parvient pas à créer un lien durable ou à trouver l'homme qui saura la rendre heureuse. Laure ne parle pas beaucoup et s'exprime peu sur ses sentiments qu'elle va garder pour elle. C'est un peu un cocotte minute qui pourrait imploser si elle ne se livre pas et si elle ne trouve pas un but dans la vie.

Juliette est sa meilleure amie et c'est ensemble qu'elles sont montées dans la capitale. Juliette est encore en plein dans ses études donc elle ne pense pas trop à l'amour dans un premier temps. Et puis le destin va s'en mêler et mettre sur son chemin un homme qui est aux antipodes de ce qu'elle est. Cela va ouvrir une porte et peut être une envie de plus . Juliette est celle qui désire le plus une vie de famille et qui s'imagine à 40 ans heureuse et comblée. Mais certaines étapes seront nécessaires afin d'atteindre ce palier ultime.

Doris est la plus sombre de toute et la plus fragile psychologiquement parlant. Elle ne trouve pas sa place et même si elle est amie avec les autres jeunes femmes, elle semble vivre dans une autre dimension où la souffrance et la solitude font rage. Elle a lutté toute sa vie contre des démons qui l'emprisonnent et il s'agira de voir qui sortira gagnant.

Fanny va aussi avoir 30 ans et elle n'a pas la carrière qu'elle désirait. Elle rêvait d'être actrice mais elle fera plus de la figuration dans sa vie qu'elle ne brillera sous l'oeil de la caméra. Elle va donc tâtonner un moment avant de décider de tenter le tout pour le tout pour le tout ailleurs. Il est évident qu'elle n'a pas peur des défis et la prise de risque ne va pas l'échauder.

Tara fait aussi partie de la bande et on la verra un peu moins que les autres car elle va moins se chercher et vite se trouver. Elle va vivre une expérience "attendue" de la plupart des femmes et proposera donc une autre vision du couple. Contrairement à d'autres de ses amies, elle n'est pas intéressée par les aventures éphémères et une rencontre pourrait bien bouleverser sa vie et son quotidien.

Enfin , il y a Victoire, cette jeune femme mal dans sa peau qui va reprendre le contrôle de son corps et qui va le remodeler à sa façon. Elle va trouver dans le sport un épanouissement incroyable et un but à atteindre. C'est aussi un autre profil et une autre problématique qui ne se dévoile pas tout de suite.

Bref, Au diable Cendrillon c'est la remise en cause des idéologies qu'on nous balance dès notre plus jeune âge. le portrait de ces jeunes femmes modernes est certes intéressant mais en multipliant les personnages, on ne parvient pas forcément à s'attacher à l'une d'entre elle et à s'émouvoir de leur aventure. J'ai eu le sentiment d'être un témoin passif de leur épopée et de leur évolution et cette distance est un peu regrettable.
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Au diable Cendrillon est la tranche de vie de six amies parisiennes. Chacune d'elle va passer par différentes épreuves au cours de cette année, par différentes émotions... Certaines vont être soutenues par ses amies, d'autres moins, voir pas, d'autres vont s'isoler pour mieux se reconstruire.
Entre superficialité et recherche du bonheur, voici les destins des trentenaires...

Malgré le fait que j'ai souvent du mal avec les histoire écrites à la troisième personne et avec les romans chorales où les personnages principaux sont nombreux, j'ai trouvé que cette lecture était très fluide. Les pages se tournent toutes seules et j'avais plaisir à retrouver chacune des héroïnes.
Après, j'avais évidemment des préférences ! Malgré le fait qu'elles aient des personnalités si variées, je n'ai pu m'identifier à aucune d'entre elle. Victoire est peut-être celle qui pouvait faire plus facilement écho en moi avec son insécurité, le sentiment que tout le monde vaut mieux qu'elle et qu'elle se sentirait surement mieux si... Même si chaque personnage est vulnérable a un moment où à un autre, c'est elle qui m'a le plus touchée et notamment par le fait que personne ne se rend compte de sa détresse.

Voilà ce qui m'a le plus interpellée dans cette histoire : l'indifférence de chacune. J'ai trouvé que la vision de l'auteure de l'amitié était très cynique, voir pessimiste. En fait, chaque personnage est profondément égoïste, à la recherche de son propre bonheur personnel. On se rend compte que les filles ne voient pas leurs amies quand elles sont au fond du trou parce qu'elles préfèrent la solitude mais pas non plus quand elles vont trop bien parce qu'elles n'ont plus "besoin" d'elles. En fait, elles ne semblent se réunir que lorsqu'elles vont toutes plutôt moyennent et qu'elles ont besoin de se rassurer et voyant que les autres ne sont pas vraiment en meilleure position qu'elle.

Je ne peux pas dire que j'ai aimé lire ce livre parce que j'ai peu souris, j'ai peu ri mais par contre, ça m'a fait réfléchir.

Bilan :
Au diable Cendrillon est un roman qui se lit tout seul et qui remet en question les liens d'amitiés, qui fait réfléchir et qui pose des questions sur ce que recherche chacun.
Je l'ai trouvé très intéressant même si je vous avoue qu'il m'a laissé un goût amer en bouche.
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