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Critique de zouips


Zoé, cadre supérieure d'une grosse entreprise est à la recherche de son père. En découvrant son journal intime, elle y lit qu'il est parti en voyage avec un certain Eustis, satyre déchu de la cour errante de Dionysos. Elle pense que son père a perdu la tête, mais Eustis existe bel et bien. Il est perdu dans le monde des mortels et attend, dans un ennui tout aussi mortel, que Dionysos et sa cour, endormis au fond d'un lac, se relèvent d'une ultime cuite afin de les rejoindre et qu'ainsi tout revienne dans l'ordre, mais rien ne se passe comme il le voudrait.
Séléné, Déesse de la Lune, va le sortir de sa torpeur en lui envoyant le fils qu'elle a eu avec Pan, petit satyre aux boucles blondes qui éternue des nuées de papillons blancs, afin qu'il soit son tuteur et l'aide à trouver sur Terre sa place dans le cosmos et sa « spécialité » de dieu. Comme il est hors de question pour lui de jouer les baby-sitters pour les siècles à venir, Eustis décide de se rendre sur l'Olympe et de demander à un dieu d'un rang supérieur de le relever de cette tâche, mais là non plus tout ne se passe pas comme il l'entend.
Cet album, suite de « le Dieu vagabond » peut être lu indépendamment du premier. Il porte un regard décalé sur l'humanité et ses usages, qui, vus par les yeux d'un enfant, paraissent à juste titre parfaitement aberrants et donnent malheureusement à sourire.
C'est au travers de décors psychédéliques, au grés de pérégrinations métaphysiques, de rencontres plutôt irréalistes et de soliloques existentiels qu'Eustis et l'enfant nous mènent jusqu'à l'Olympe. de nombreuses planches aux teintes empruntées à l'Art Nouveau parsèment cette aventure d'une qualité graphique exceptionnelle. de même, certaines se revendiquent des influences parfaitement bien maîtrisées de grands peintres tels que Klimt, Mondrian, Corot, Vallotton et Delaunay. Elles valent la peine de s'y attarder.
En somme, nous avons là un magnifique album, qui, de par sa très grande richesse graphique mérite plusieurs lectures.
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