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Critique de bobfutur


Qualifié à l'occasion d'inachevé, ce texte marque d'une grande singularité l'oeuvre du maitre.
Généralement peu habitué aux mécanismes de l'humour absurde (on sait en général où fourrer son nez pour en trouver chez les Russes…), il s'en sert ici pour brocarder ce que son époque nommait « progressiste » ou « libéraux », friands de doctrines étrangères (plutôt inadaptées, à première vue, à l'organisation sociale en vigueur), assénées sans grande réflexion par ce qu'il considère comme d'oiseux gandins.

Jolie nouvelle, traduite ici par André Markowicz (qui va me pousser à relire pas mal de textes…), présentée facétieusement comme récit véridique, fait divers digne d'une gazette nourrie de rumeurs. Tout ceci confirmé par des recherches sur l'énigmatique épigraphe « Ohé Lambert ! (…) » :
Voici ce qu'en écrivait Nicolas-Jules-Henri Gourdon de Genouillac dans "Les refrains de la rue de 1830 à 1870", publié en 1879 :
« Un jour, au 15 août 1864, quelques farceurs s'interpellent dans la gare du chemin de fer de l'Ouest par ces mots : Ohé Lambert!
D'autres répondent ; on vit là une allusion, un hurrah poussé en l'honneur d'un prince hôte de la France ; peut-être un cri séditieux. On le répéta ; il partit comme une traînée de poudre, et pendant deux jours, sur le boulevard, dans les rues, en chemin de fer, sur les routes, sur la terre et sur l'onde, on n'entendit qu'un cri : Ohé Lambert!
Les théâtres s'en emparèrent, Félix Baumaine fit vite une chanson dont le refrain fut : Ohé Lambert! et dans les cafés-concerts, le public le cria.
Huit jours plus tard, c'était fini, évanoui, passé de mode. »

L'affaire est dans le sac.
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