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Critique de TheAustenGirl33364


Je viens de refermer le premier tome des "Frères Karamazov" et le premier mot qui me vient à l'esprit n'est même pas un mot digne de ce nom et devrait faire honte à la littéraire que je suis... Tant pis, je me lance : Wahou !
Pas très développé et en même temps, j'ai l'impression qu'il en dit plus long qu'un discours interminable sur les raisons qui m'ont fait dévorer cet ouvrage malgré la tonne de travail que j'ai et qui m'empêche de lire aussi abondamment que d'habitude...
Dostoïevski comme Tolstoï ont ce don incroyable (et typiquement russe ?) de camper des personnages plus vrais que nature, si complexes et attachants que c'en est presque douloureux et que j'appréhende réellement le moment où je finirai cette oeuvre magistrale une bonne fois pour toutes. le foisonnement de personnages ne m'a même pas dérangée, et il n'y en a aucun que je sois parvenue à détester, même pas le libertin pathétique, radin et fourbe qu'est le père Karamazov, ou la vicieuse Grouchenka, manipulatrice, calculatrice et hautement opportuniste... Ils sont tous attachants à leur manière, ont tous leur pierre à apporter à l'édifice et il m'est impossible d'imaginer ce roman sans un seul d'entre eux !
Pas une seule longueur dans ce pavé de 600 pages qui se lit (que dis-je ? Qui se dévore !) avec plus de facilité que beaucoup de modestes oeuvres d'une centaine de pages...
Pourtant, quand on y regarde de plus près, le sujet ne semblait pas se prêter à la production d'un tel chef d'oeuvre : une chronique familiale de plus, campant une famille dont les membres ont été séparés par la vie, les choix personnels... et qui se sont retrouvés peu avant le début du roman, pour être les acteurs d'un drame qui les séparera de nouveau, de façon irrémédiable : Fiodor Pavlovitch, riche débauché malveillant et faisant preuve de peu d'humanité, est le père de quatre fils : Dmitri, impulsif, bagarreur, orgueilleux, Yvan, athée légèrement provocateur, instruit, volontiers méprisant, Aliocha, pieux, candide et impossible à détester (le héros de l'histoire selon les propres dires de son auteur, soit dit en passant), et Smerdiakov, enfant illégitime, libertin cynique et inspirant peu confiance. L'un de ces quatre-là sera parricide...
A cela s'ajoutent des histoires d'amour à n'en plus finir, avec des personnages féminins hauts en couleur et très différents les uns des autres, des intrigues qui s'entrecroisent, des personnages secondaires marquants, des histoires de famille sordides, des réflexions métaphysiques étourdissantes et vertigineuses, beaucoup de spiritualité et d'humanité...
Je n'en dirai pas plus, à part ceci : si vous ne l'avez pas lu, allez-y de ce pas !
Quant à moi, je m'arrête là. Vite, je cours lire le deuxième tome !
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