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Critique de rhododactuloseos


Inspirée par le film de Christophe Honoré (Les malheurs de Sophie, 2006), Ariane Dreyfus écrit un recueil vif et dansant à l'image de Sophie de Réan. C'est narratif, presque un conte, à la fois tendre et cruel.

Sophie est un être mu par le plaisir : ce qu'elle désire, elle le fait tout de suite ; ce qu'aime, elle le prend. Profondément enracinée dans le présent, elle sait déjà que le moment va passer si elle ne s'en saisit pas. Et puis, aux yeux de Sophie, le monde est si plein de jolies choses. Tout devient jeu, même la mort. Sophie tue ainsi des animaux sans trop le faire exprès, avec naïveté et fascination, mais elle donne aussi vie à ce qui l'entoure : l'eau, la statue de pierre, la poupée. Elle ne cesse de métamorphoser, d'enchanter son quotidien, malgré la mort et la violence. La plume d'Ariane Dreyfus a d'ailleurs aussi quelque chose de l'enfance et cette poésie de l'enfance vient ici à bout de tous les malheurs.

J'ai particulièrement aimé les parallèles entre Sophie et sa mère, grande personne mélancolique, et plus encore entre Sophie et sa poupée, cette « presque personne ». Mais Sophie, elle, est bien vivante. Souple, flexible, comme munie de ressorts, elle semble avoir la faculté de toujours reprendre forme malgré les coups. La fin du recueil nous invite d'ailleurs merveilleusement à cette vie élastique.

Sur mon blog : https://rêve-veille.fr/sophie-ou-la-vie-elastique/.
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