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Critique de yann-frat


En gros ça parle de :

Rober Dreyfus est un ami d'enfance de Proust et il l'a côtoyé toute sa vie. Il publie donc ici en recueil quelques souvenirs et quelques lettres reçues de lui. Pour témoignage historique, bien conscient que sont oeuvre tomberait vite dans l'oubli et que sa seule trace dans l'histoire du monde de la littérature serait en tant qu'ami du monstre mondain. Bien vu.


Mon avis à moi que j'ai :

Franchement c'est un peu un peu le baiser mortel de l'amitié. Sous un style emberlificoté et ampoulé ("Mais non je ne publie pas la compliments, il m'en faisait trop, ce ne serait pas crédible hihihihi... et bla bla bla") qui, ceci dit, correspondent à la date du texte (c'est d'ailleurs à ça qu'on reconnait les mauvais auteurs non? Leur style est marqué par leur époque; quand pour les très grands c'est l'inverse. Je vous laisse réfléchir.) Robert Dreyfus dresse un portrait assez effrayant de Proust : chichiteux, collant sans aucun humour... en bref lourdingue. Évidemment je ne dirais pas que ce portrait m'étonne vraiment... ceci dit je n'avais pas forcement besoin d'être à ce point confirmé dans les sensations que m'avaient laissés ses biographies.

Ceci dit, effectivement la correspondance de Proust est "trés proustienne", car comme tous les grands jaloux ("la recherche" est le roman d'un jaloux maladif je vous le dit, vous avez gagné 2500 pages) ses lettres sont avant tout une prise de pouvoir sur l'autre ; entre compliment à double sens et reproches à peine fardés on ne sait jamais au fond ce que Proust veut dire exactement, ce qu'il ressent, ce qui oblige à lui demander de s'expliquer donc à entretenir la conversation, à rester le centre du jeu. Mais enfin c'est ici une explication totalement personnelle car Robert Dreyfus, toute à son admiration de son ami, ne tente pas la moindre analyse de la personne, à peine esquisse-t-il des parallèles entre des détails de la vie de Proust et certaines passages du livre. Bon hein, c'est déjà ça.

Alors Bref en conclusion, si jamais vous débutez dans la proustophilie, sachez que ce livre n'arrive pas au quart de la cheville de celui de Celeste Albaret et qu'il est donc, pour le moins, à réserver aux exégètes chevronnés.

Ps 1 : Détail rigolo Robert Dreyfus lâche que Proust rêvait d'un "lecteur inconnu", d'un journaliste qui lui ferait un papier alors qu'il ne le connaîtrait pas personnellement... hihihihihihi, décidément en 100 ans rien ne change...
Lien : http://yannfrat.com/blog/?p=..
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