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Critique de Carteroutiere


Ce n'est pas vraiment un livre, mais la transcription de chroniques radio. Cela n'est négatif, mais donne un style différent. En fait, on voit différentes phases de l'évolution de l'image de la sorcière. J'y ai appris plein de choses, mais avec parfois quelques difficultés pour les joindre entre elles.
Deux ou trois choses que j'ai retenu : la sorcière au moyen âge était une personne incontournable mi-guerisseuse, mi conseillère. C'est une figure du mode rural pauvre.
Vers la fin du moyen âge, la lutte contre les sorcières (et les sorciers) venait de différentes sources : les médecins qui voulaient éradiquer cette médecine parallèle, les juges qui voulaient leur enlever leur pouvoir (à leur profit), l'autorité étatique, l'église et les hommes (le statut de la femme a reculé après le moyen âge).
L'image de la sorcière a évolué vers le XIXème avec des écrits comme ceux du Michelet qui ont créé la sorcière moderne telle que nous l'imaginons aujourd'hui et qui a été reprise dans des films comme le magicien d'Oz (le balai, les sabbats, le chapeau...
Puis, depuis le début du XXème deux phénomènes se sont croisés : le féminisme et la toute puissance de la femme (phénomène qui date des années 60) et la mode du chamanisme (le / la sorcière de pays lointains comme la Sibérie ou les Andes). Aujourd'hui, les sorcières sont devenues des chamans et sont à la mode. Il existe maintenant des thérapies de développement personnel via des auto-proclamées chamanes. Nous sommes en plein dans ce courant, en témoigne ce livre.
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