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Critique de Guz


LE DÉLIRE OCCIDENTAL et ses effets actuels dans la vie quotidienne : travail, loisir, amour – Dany-Robert DUFOUR – Les Liens qui Libèrent

L'auteur, professeur des universités et directeur de programme au Collège International de Philosophie, nous livre cet essai très docte et documenté qui porte en épigraphe un extrait du discours de Robert F. Kennedy, prononcé le 18 mars 1968 à l'Université de Kansas « … le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur instruction, ni de la gaité de leurs jeux. Il ne mesure pas la beauté de notre poésie … En un mot ; le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue ».
Et le livre débute en posant la question : « Pourquoi sommes-nous si désenchantés ? ».
Ensuite l'auteur nous explique d'une manière très structurée le programme commun avancé par Bacon et Descartes : l'homme doit maitriser la nature. Il explique également la responsabilité toute particulière de l'Europe « puisque c'est d'elle qu'est parti ce programme avant de gagner l'Amérique du Nord, l'Asie ensuite, puis le reste du monde, sans oublier, aujourd'hui le continent noir, l'Afrique. le décalage temporel dans l'application de ce programme explique pourquoi il n'est pas identiquement perçu dans chaque région de la planète ».
Bacon et Descartes avaient-ils l'idée du prix que nous aurions à payer ?
Ce prix, le livre nous l'expose : dans l'ordre, l'organisation actuelle du travail et LA MARCHANDISATION de nos loisirs et de notre vie amoureuse.
Dans la partie « travail » il y a des passages très éclairants sur l'organisation du travail soviétique d'abord et stalinienne ensuite qui n'ont fait qu'adopter « taylorisme et fordisme » chers aux américains !
L'auteur veut-il simplement nous signaler qu'avec des méthodes empruntées aux capitalistes il n'est pas étonnant que le système économique soviétique n'ait pas réussi à procurer les merveilles qu'il avait promises ?
Après avoir dressé le tableau très noir de notre vie actuelle, le livre propose en guise de conclusion : « Et si on arrêtait (un peu) le progrès, ce pourrait être un grand progrès ».
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