AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de talou61


« Il est permis de violer l'histoire, affirmait Alexandre Dumas, à condition de lui faire un enfant."

Dans cette histoire, l'histoire est stérile !

C'est l'histoire d'un collier : commandé par un roi (Louis XV) pour sa maîtresse Madame du Barry.
Mais le roi meurt, et le collier reste sur les bras des joailliers ; ils décident de le présenter à la nouvelle reine, Marie-Antoinette, qui le refuse officiellement !

L'affaire du collier de la reine est une affaire d'escroquerie qui s'est déroulée de 1784 à 1786 à la cour de France.

Montée par Madame de la Motte, une noble sans fortune, descendante des Valois par Henri II, aidée de Cagliostro, La Motte parvient à faire croire au cardinal de Rohan évêque de Strasbourg et grand aumônier de France, qui cherchait à gagner les faveurs de Marie-Antoinette, que la reine désire un collier de diamants exceptionnel de plus d'un million et demi de livres. Rohan achète le collier pour la reine et le remet à La Motte.

L'achat n'ayant pas été payé et le collier ayant disparu, le scandale éclate le 15 août 1785 avec l'arrestation du cardinal de Rohan au château de Versailles.

Le Parlement de Paris condamne le 31 mai 1786 Madame de la Motte au fouet, à la flétrissure (marque au fer rouge) et à la prison mais, sous la pression du clergé et de la grande noblesse, acquitte le cardinal de Rohan sans lui infliger aucun blâme. le jugement apparaît comme un camouflet pour la reine.

L'affaire révèle la solidarité de la noblesse et du clergé, capables de s'unir dans leur opposition à l'autorité royale.
Goethe écrira "Ces intrigues détruisirent la dignité royale. Aussi l'histoire du collier forme-t-elle la préface immédiate de la Révolution. Elle en est le fondement…"
Un collier faramineux commandé par un roi pour sa maîtresse, d'un montant évalué à 27 513 000 €, présenté à une reine, objet de transactions illicites alors que le budget du pays est en déficit et que les Français meurent de faim...



Si l'affaire réelle est assez simple, dans ce roman, Alexandre Dumas nous perd dans plus de 600 pages entre personnages réels et personnages inventés, dans des intrigues et des dialogues n'en finissant pas.
Dommage ! Car j'avais vraiment beaucoup aimé le premier chapitre (un diner chez le maréchal de Richelieu) qui était rédigé comme le premier couplet d'un vaudeville !

J'ai été subtilement émerveillée par le système du baquet de Mesmer, qui m'a toujours intriguée !
J'ai aimé aussi la scène du marquage au fer rouge de Madame de la Motte : c'est vraiment bien imagé et on semble assistée à ce supplice !

J'ai été assez déçue par ce roman, qui présente un éloge de la cour, de la reine, du roi en les décrivant comme naïfs, indécis et perturbés… Comme Madame de Lamballe et Madame Campan !

ATTENTION SPOILER :
Même si finalement c'est Marie-Antoinette qui a commandé le collier ! Ce qu' a écrit Madame de la Motte, échappée de la Salpêtrière, dans une livre ultérieur : elle conte la complicité de la reine depuis le début de l'affaire et jusqu'à son intervention dans l'évasion.

Autre détail perturbant, dans cette édition de la collection "Bouquins" de Robert Laffont, certains faits, personnages ou lieux sont référencés dans un dictionnaire… absent !
La présence de coquilles (lettres ou mots manquants) m'a déçue !

Le premier livre de mon défi 2023 : relire certains romans de Dumas débute mal !
Commenter  J’apprécie          272



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}