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Citations sur Amour monstre (57)

NE VOUS INSTALLEZ PAS TROP CONFORTABLEMENT.
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-[...]Ce Chick, saintes couilles ballantes du grand prophète, ce Chick!
Et Papa tourna les talons, descendit la rampe et s'en alla en criant, en clamant à qui voulait l'entendre:
- C'est un garçon!... Se porte bien... Tout le monde se porte bien... Garçon! Oui! Par les melons moulés de Marie! Je suis grand-père!
p.424
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- Elly va nous en chier des briques jusqu'à la planète Mars.
p.351
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-Et je veux bien être un trou-du-cul de porc si vous transportez dans ce paquet quoi que ce soit de plus petit qu'une belle cuisse.
[...]
-C'est un crime, monsieur, dit Sanderson, un crime contre la justice, contre la raison, et contre la tendre femme qui vous a mis au monde puis vous a élevé jusqu'à votre présente stature, de ne serait-ce qu'envisager la possibilité que vous puissiez avoir une quelconque ressemblance avec l'anus d'un quadrupède de la famille des porcins.
p.335
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Quel plus beau cadeau peut on faire à ses enfants que la capacité intrensèque à gagner leur vie en étant simplement eux-mêmes?
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Mon intérêt extrême à l’égard d’Arty était une maladie. Il était incommunicable et, même pour moi, pendant toutes ces années, parfaitement incompréhensible. Aujourd’hui, je me méprise de l’avoir éprouvé. Mais je me souviens, aussi. Je me souviens, dans des bouffées de chaleur, de la façon qu’il avait de dormir, inerte comme la mort, le visage lisse, rincé, aussi minéral qu’un visage de gisant, et aussi délicat. Sa faiblesse et ses besoins amers et dévorants étaient aussi terribles, aussi magnifiques, aussi irrésistibles qu’un tremblement de terre. Ses besoins pouvaient le pousser à flétrir ou étouffer n’importe qui, mais le fait qu’il les éprouve et la douleur que cela me causait constituaient le summum de la vie que je vécus jamais. Souviens-toi de la pauvre petite chose que j’ai toujours été et pardonne-moi.
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Des éclats secs d'écorce de rire ponctuent les passages tristes pour montrer qu'elle n'est pas sentimentale et qu'elle ne mendie pas ma compassion.
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Je me suis parfois de demandée si la vision du monde des Binewski n'avait pas fini par atrophier mes muscles de la sympathie. Nous étions une famille soudée. Nos contacts avec les normos extérieurs au cirque étaient rares et fugaces - de simples fragments de phrase saisies au vol sans aucun lien avec une quelconque vie réelle. Les gens de l'extérieur me paraissaient factices. Lorsque je leur parlais j'étais toujours en représentation, comme une montreuse d'otaries qui module le son de sa voix, entre flatteries et ordres pour se faire obéir. Il ne m'est jamais venu à l'esprit d'avoir une conversation avec une de ces brutes.
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Je coupe lentement la viande d'Arty en sentant ma poitrine se gonfler d'une ardeur qui cherche à s'évacuer par mes yeux et mon nez. Je suppose que c'est la douleur habituelle que les enfants éprouvent lorsqu'ils doivent protéger leurs parents de la réalité du monde. C'est une chose cruelle pour les jeunes que de voir l'affreuse innocence dans laquelle les adultes sombrent avec l'âge, la terrible vulnérabilité qu'il convient de protéger du bourbier corrosif de l'enfance.
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LA chose prit de l’ampleur. Les fans d’Arty – ou plutôt, “les Admis”, comme Alma voulait absolument qu’on les appelle – commencèrent à suivre le cirque à bord de leurs propres voitures, camping-cars et caravanes. La demi-douzaine de simplets qui arpentaient la grande allée centrale avec des bandages à l’emplacement de feus leurs doigts ou leurs orteils, se changea en une horde disparate qui bivouaquait en marge du cirque à chaque nouvelle étape. Au bout de trois ans, cette horde formait un convoi de plus de cent kilomètres qui nous suivait partout où nous allions.
page 234 (ebook)
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