Citations sur Monsieur Jean, tome 4 : Vivons heureux sans en avoir .. (8)
C’est moi, Globultor, je veux vous confier une mission, ok ? Je suis le gardien des verres vides et des assiettes sales. Je vois que mon trésor est éparpillé partout dans l’univers. Voulez-vous m’aider à le rassembler ici ?
Ah ouais, d’accord, le genre intello-branchouille ! Parfait, je vois déjà l’adaptation cinéma label Qualité-France, avec Vincent Casse-Couille et Sophie Marcel. Gros succès critique !
Je veux dire que de nous tous, Jean est le seul à continuer à faire ce qui lui plaît et probablement le seul à ne pas avoir renié ses rêves d’adolescent.
Ça se passe évidemment il y a très longtemps. Un jeune paysan vivant seul ramène chez lui un magnifique poisson qu’il vient de pécher, et le met dans un bocal. Une semaine plus tard, en rentrant des champs, il trouve sur son lit une fleur de lotus d’un rouge flamboyant. Le lendemain soir, une nouvelle fleur l’attend encore plus belle et plus éclatante que la précédente. Devant cette brûlante déclaration d’amour désormais répétée chaque soir, le paysan se demande qui des jeunes filles qu’il croise au village peut bien l’aimer si ardemment. Un jour, il a une idée : il fait semblant d’aller aux champs et revient sur ses pas. Il observe en cachette et voit le poisson sortir de son bocal, puis se transformer en une très belle jeune femme qui… Je raconterai la fin de l’histoire un autre jour. […] Alors la suite. Donc, ils se marièrent. Le temps passe. À présent, tous les soirs, en rentrant des champs, le paysan trouve un bon diner. Il est content mais ne manifeste plus que de l’indifférence à l’égard de sa femme. Elle est malheureuse. Un jour, elle se dirige vers la mer. Son mari la suit. Elle lui dit : je m’en vais. Eh bien vas !, répond le paysan, et elle s’enfonce dans les flots. Au début, il se met à regretter les bons plats qu’il lui préparait. Mais au bout d’un certain temps, il se met à regretter les fleurs qu’elle lui adressait, sa sensibilité, sa délicieuse beauté. Et il comprend son erreur. En conclusion, Kagoshima dit : Il nous faut penser quelques fois aux autres au lieu de penser uniquement à nous-mêmes.
C’est quand le singe montre son cul que l’histoire est finie.
Si j’en ai assez ? Eh bien oui, figure-toi, j’en ai assez… Assez d’être la bonne poire qui rapplique quand on a besoin d’elle, tout ça parce que les enfants, monsieur, ça lui prend la tête. Parfois, j’ai vraiment l’impression de te déranger, Jean. Ça fait un an qu’on est ensemble et on dirait que tu t’investis à reculons. La vérité, c’est que ça te fait peur de t’impliquer, de remettre en question ton petit confort de célibataire. Moi, j’en ai marre d’être en visite ici. J’ai 32 ans et je n’ai pas envie d’attendre des années que tu te décides. Alors, ne t’inquiète pas, je ne vais pas te déranger plus longtemps. Amuse-toi bien !
"Vous savez ce qu'on dit ? On dit : c'est quand le singe montre son cul que l'histoire est finie."
J’irais même jusqu’à mettre une gourmette s’il le faut.