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Ourika est un roman très court mais fort.

Ourika est une jeune sénégalaise adoptée par une dame de la haute société française, Madame de B. Cette femme l'a chérie et éduquée comme sa propre fille. Mais en grandissant, Ourika comprend que sa couleur de peau va devenir un obstacle pour l'avenir qui se profile.

Un roman avant-gardiste publié pour la première fois en 1823, il traite de sujet toujours d'actualité dans notre société : le racisme, la condition sociale, la dépression.

C'est une histoire touchante qui nous plonge dans la société bourgeoise à la période de la Révolution française. La plume de Claire de Duras est à découvrir.
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Ce roman historique de Claire de Duras a eu un grand succès au XIXème siècle, et mériterait d'être plus connu aujourd'hui, de par sa qualité littéraire et sa profondeur romantique. C'est aussi un bon rappel sur l'histoire de cette période et de ses aléas monarchiques et philosophiques!
L'héroïne, noire, arrachée petite à l'esclavage au Sénégal (colonie française), est élevée pendant la Révolution dans une famille noble en France. A l'âge où les jeunes filles de sa condition se marient, elle se heurte à un obstacle insurmontable : sa couleur de peau.
Le cahier pédagogique de Nathalie Laurent qui accompagne l'édition scolaire est de grande qualité.
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Lu l'an dernier. J'ai découvert une auteure du 19e siècle que je ne connaissais pas.
Un petit roman aussi fort qu'émouvant, qui traite du racisme, de l'éducation et de la condition féminine au 19e siècle, à travers le destin d'une jeune fille d'origine sénégalaise.
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Une oeuvre originale qui peut donner lieu à des réflexions et des échanges. La façon dont Ourika adopte le point de vue de vue de l'aristocratie française notamment me semble particulièrement intéressante. La lecture est à conseiller à tous mais plus encore aux jeunes pour aborder notamment le sujet de ka difference, du racisme et des classes.
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A Paris un jeune médecin se rend au couvent des ursulines pour soigner une femme prénommée "Ourika" dont la particularité est d'être noire et éduquée. Au 18eme siècle c'est assez rare. Il parle de négresse ce qui ne se dit plus actuellement sauf de façon péjorative.
Le jeune médecin va gagner la confiance de la religieuse voyant que sa souffrance est psychologique. Elle lui raconte donc son histoire. Née en esclavage au Sénégal elle a été adoptée bébé par madame de B.
Si le hasard lui sourit elle sera vite confrontée à la réalité de sa situation. Adolescente elle perdra son insouciance en comprenant que sa couleur de peau est un obstacle à son maintien dans la noblesse française où elle a été élevée.
Pourtant elle restera auprès de sa bienfaitrice durant la révolution et la terreur période durant laquelle beaucoup de têtes sont tombées. Mais elles s'en sortiront indemnes. Cela n'empêchera pas Ourika de tomber dans la dépression surtout quand elle apprend que Charles, avec qui elle a grandi, va se marier. C'est auprès de dieu qu'elle trouvera l'apaisement en devenant religieuse.
Ce n'est pas le côté mélodramatique que j'ai préféré mais les réflexions de Claire de Durfort Duras appelée Madame de Duras, sur la condition sociale des femmes dans le contexte de la révolution française. Et puis il était évidement pour moi de lire un livre avec une auteure du nom de Duras en écho au pseudonyme de Marguerite.

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Grand succès à sa publication en 1823, Ourika tomba dans l'oubli vers la fin du XIXeme siècle. C'est avec grand plaisir que nous redécouvrons ce texte audacieux pour l'époque qui a su mettre en avant une des premières héroïnes noires de la littérature française.

Inspiré d'un fait réel,Ourika est sauvée de l'esclavage pour être offert à une famille aristocratique où elle y reçoit une éducation complète. A l'âge de 15 ans, elle prend conscience de sa différence et ne trouve plus sa place dans ce monde si distingué où elle ne peut espérer se marier et être totalement intégrée : "jusqu'ici je m'étais affligée d'appartenir à une race proscrite ; maintenant j'avais honte d'appartenir à une race de barbares et d'assassins ".

Appartenant au courant du romantisme, Claire de Duras analyse avec finesse les passions dont souffre son héroïne : elle est mélancolique, en proie à la solitude et soumise au préjugé racial. C'est également l'histoire d'un amour empêché, marqué par la souffrance.
Sans être moralisatrice,Claire de Duras dévoile avec subtilité les mécanismes absurdes du racisme, les problèmes de relation interraciale et la difficulté à se sentir rejeté, étranger à toute une société.

Un court roman poignant d'une grande force psychologique à (re)découvrir de toute urgence.
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Quelques 63 pages seulement pour évoquer un sujet traité en 1823 et qui fait toujours et encore débat aujourd'hui : la condition féminine et le racisme.

C'est ce que Ourika, arrachée à sa terre natale pour être empêchée d'être embarquée sur un négrier et vivre une vie d'esclave, va expérimenter.

Elle n'a que 2 ans lorsqu'elle est adoptée par une riche aristocrate française. Elle ne connaît rien de s terre natale ni de sa famille. La blancheur de sa vie c'est son quotidien, entourée par les proches de sa mère adoptives, des blancs.

Elle reçoit une excellente éducation, elle est aimée, choyée et cela semble naturel à Ourika qui ne soupçonne rien de ce qui va lui être révéler de manière indirecte et involontaire.

Cette révélation va la plonger dans un profond désarroi. Ourika va tenter de trouver quelle est sa place dans ce monde ou la noirceur de peau empêche toute forme d'élévation sociale et d'autant en tant que femme.

Un court texte précurseur du féminisme qui dépeint la triste réalité qui sévit encore de nos jours.
63 pages d'espoir déchu dans lesquelles se livre un coeur blessé : celui de Ourika.
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Il s'agit de ma dernière lecture de 2021, et j'admets que j'ai lu ce petit loulou (60 pages) d'une traite juste pour augmenter mon bilan de l'année (oopsie).

Bon, ce n'est pas une mauvaise lecture mais heureusement qu'elle était rapide parce que c'est pas non plus ma préférée. J'en ressors triste et emplie d'un sentiment de fatalité… Et j'aime pas ça !

Commençons par la plume : le livre a été écrit au 19e par une noble, donc clairement c'est pas la langue de tous les jour que nous, pauvres gueux que nous sommes, utilisons. Et même si certaines tournures de phrase sont plutôt alambiquées, j'ai apprécié le style d'époque.

Clairement, c'est pas un livre qu'on lit pour l'aventure, car c'est plutôt (très) contemplatif. Vu la date de parution je crois pouvoir affirmer qu'il rend correctement compte de la situation des femmes de couleur en France avant la révolution. Et l'autrice a sûrement écrit dans un esprit féministe, pour cela je salue l'oeuvre. Mais quelle tristesse, quelle fatalité ! C'est pas les émotions que je cherche dans une lecture. Et puis, j'ai l'impression que l'héroïne, une « négresse » (c'est le terme employé dans le livre, je ne tiens à offenser personne en le reprenant), se blâme elle-même pour sa condition, pour la couleur de sa peau, pour la façon dont les gens la traite. Certes, il n'y avait à l'époque pas les mêmes éclairages qu'aujourd'hui, mais je rage de voir ça ! C'est pas toi le problème, c'est la société !!!

Bref je vais me calmer, mais j'ai encore un élément à ajouter mais c'est un !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! SPOILER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

En gros, vu qu'elle est noire, elle trouvera jamais un mec qui voudra d'elle (c'est dit texto dans le texte), mais elle tombe quand même amoureuse d'un gars et elle est malheureuse… Et à la fin, elle est heureuse à nouveau parce qu'elle s'est tournée vers Dieu… Ah. Bah je sais ce qu'il me reste à faire (frustration intense). Bref je ne me satisfais absolument pas de cette "solution".
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Un live qui est à son apogée, très surprise de la qualité de rédaction de Claire de Duras qui a su interpréter intelligemment les sentiments d'une "négresse" à cette époque très diligente du XIX. C'est à mon goût un roman psychologique, une jeune femme nommée Ourika se retrouve au couvent en fin de vie et se livre sus ses les épreuves rencontrés.
Ourika était acheté par le gouverneur du Sénégal pour titre d'offrande à sa tante, Madame de B qui fait partie de la noblesse. Ourika grandit avec Madame de B et son petit fils Charles, orphelin de mère. Ils grandirent comme une famille, or à l'âge de prédilection Ourika est foudroyée par une fatalité qui reste malgré son éducation, sa couleur de peau.
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Offert pour 2 livres poches acheté, j'ai été séduite par le résumé. En plus, j'aime beaucoup la ME Charleston... malheureusement, la ME à décidé de mettre des Madame de B. et des "son amie Madame ... donc, difficile de se lire sans prénoms. Je n'aime pas cette pratique !

Pour ce qui est de l'histoire, je trouve que c'est une histoire émouvante autour d'une jeune femme de couleur à une époque où être "négresse" n'étais pas bien vue. Ajoutée à la prise en charge de cette orpheline par une noble famille, elle est très vite sujet de conversation. Attrayante, intelligente, Ourika rêve de ce que les autres ont : l'amour... mais comprends bien vite que sa condition ne le lui permettra pas. Elle décide de se faire religieuse car elle sait qu'elle ne pourra jamais épouser l'homme qu'elle aime, ni même un blanc...
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