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Citations sur La percée de l'Être ou Les étapes de la maturité (7)

La petite feuille du grand arbre! Si la feuille était douée de conscience, ne serait-elle pas, en automne, sous l'emprise du sentiment de sa mort prochaine?
Assurément, si sa conscience ne contenait rien d'autre que la feuille, la feuille en soi. Alors elle sentirait qu'elle jaunit, qu'elle commence à sécher, qu'elle va bientôt tomber, jouet du vent, victime de puissances destructrices.

Supposons maintenant que la feuille puisse avoir conscience que ce qui vit en elle n'est pas seulement la feuille mais en même temps l'arbre.
Elle saurait alors que sa vie et sa mort annuelles sont un mode d'être de l'arbre. Elle serait consciente que la vie de l'arbre est en elle, que la Vie inclut non seulement sa petite vie mais sa petite mort. Et instantanément, l'attitude de la feuille, face à la vie, et face à la mort serait transformée; l'angoisse disparaîtrait et tout prendrait un autre sens.

Les angoisses de l'humanité correspondent à celles de la feuille qui s'arrête à sa conscience de feuille, c'est-à-dire qui est prisonnière de la petite réalité immédiate, des sens, de la raison et, qui est incapable de sortir de ses frontières.

A la conscience que nous avons en général de la vie, manque la conscience de notre être profond. Pour que celle-ci puisse percer, il nous faut réviser celle-là, reconnaître combien elle est bornée. Il nous faut prendre au sérieux les heures privilégiées de notre existence, c'est-à-dire en reconnaître les signes, et laisser s'épanouir la grande Vie qui est en nous.

Seulement ainsi, pouvons nous entrer en contact avec notre être vrai. Car cet être est notre façon individuelle de participation à la Grande Vie. Et la maturité, qu'est-elle d'autre que la manifestation de notre participation à travers notre vie quotidienne?

Devenir un avec la source de notre être : tel est le chemin de la maturité intérieure. Le tout est de comprendre les signes, de les écouter, et de les suivre fidèlement.
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L'être, n'est donc nullement un concept abstrait, le produit d'une pieuse imagination ou d'une spéculation métaphysique. II est une réalité qui nous appelle intérieurement à travers une souffrance particulière ; il est la véritable Réalité, en nous et en chaque chose; la vraie racine du sujet humain, en face de laquelle notre moi n'est qu'un pseudo-sujet. Cet être, cache par le moi existentiel, est le grand partenaire de notre vie ; si nous
écoutons sa voix, il se révèle en sa qualité d'esprit sauveur. Sauveur, en ce qu'il nous conduit, à nouveau a l'Unité essentielle, nous donnant d'une façon totalement différente la sécurité, la perfection, et la totalité ; alors que le moi, en son esprit séparé, nous conduit toujours à une situation sans issue, même s'il se trouve au service d'une idée ou d'une communauté, et cherche a mettre, de sa volonté propre, de l'ordre dans le monde et dans la vie.
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Un homme de maturité innée est bon parce qu'il comprend tout en fonction de la nécessité du devenir.

Il pardonne, et il surmonte son impatience, car il connaît la sagesse de l'Etre qui veut « que tout se fasse en son temps! » Ce n'est pas la mesure de l'achèvement supérieur des formes qui lui importe, car il ne connaît qu'un seul péché : demeurer dans l'isolement égocentrique, dans la séparation, s'arrêter sur le Chemin, qui est finalement la voie de l'Unité.

Son amour, toujours tendu vers une croissance salutaire, ne se permet plus de répit. Grâce à sa compréhension, il réussit à « dissoudre », nœud après nœud. Il écarte les pierres qui gênent le pas suivant.

Il ne prive pas autrui des fruits salutaires de la souffrance, car il sait combien elle est fertile, mais il indique comment la transformer d'une manière créatrice. Et jamais il n'oublie que tout ce qui vient de l'Etre, vient à son heure.
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La connaissance de l'Être est impartie à ceux qui ont tout perdu et se trouvent dans la solitude la plus totale et capables de l'accepter. C'est également à ce moment même que, d'une façon inattendue, du plus profond de leur total dénuement leur arrive la grâce insoupçonnée de se sentir entourés, protégés et vivifiés d'un amour qui n'est pas de ce monde.
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Comment l'être se manifeste-t-il ? Sous quelle forme s'exprime-t-il ? Quels sont les critères nous garantissant que ce que nous considérons comme étant des expressions de cet être, ne sont pas des illusions ?

Un critère certain est le fait que notre être exige toujours de nous l'acceptation de la vie totale, telle qu'elle se présente, avec sa douleur et sa souffrance ; et que faisant fi de nos aspirations étroitement égoïstes, il ne tolère aucun repos, aucun arrêt ; bien au contraire, il exige que nous soyons toujours prêts à dépasser le devenu, et même prêts au lâcher-prise, à accepter la mort. L'être tend à un renoncement au moi et aux positions acquises. Ainsi exige-t-il de nous la grande conversion et transformation : la métanoïa
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Le nouveau se révéla lorsque l'esprit commença a observer, a assembler, a juger sans prévention. La découverte de la nature date de cet instant-là. Alors, le regard de l'homme se dirigea de l'intérieur vers l'extérieur; l'élan de la piété se tourna vers le monde des objets. Celui-ci se rendit indépendant, et engloutit toute la piété en lui. Les puissances de la vie, des lors détachées des sources sacrées, ôtèrent au monde son halo magique et donnèrent a l'homme son autonomie. L'humanité, centrée sur elle-même, réalisa une œuvre considérable grâce à ses connaissances, à son pouvoir, et à sa volonté libérée de toute attache. Mais, privée de son vrai centre sacré, cette œuvre vacille aujourd'hui.
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Le sens des souffrances humaines est de permettre l'accession à un ordre spirituel et à des forces supérieures qui vous libèrent de celles qui ont provoqué ces souffrances.
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