Jean-Pierre Gibrat et
Christian Durieux nous livrent la seconde partie de leur diptyque “Les Gens Honnêtes”.
Le premier tome invitait à suivre la descente aux enfers de Philippe, suite à son licenciement à l'âge de 53 ans. Mais, malgré ses indemnités et son droit au chômage remplacés par les huissiers et la déchéance sociale, il avait réussi à s'en sortir grâce à ses proches et à une arnaque ingénieuse.
Ce deuxième volet invite toujours à suivre les pas de Philippe, riche d'un petit-fils et de quelques billets de banque. Si l'élément déclencheur du tome précédent était le licenciement, ce sont l'arrivée d'un nouveau personnage et d'une idée originale de reconversion qui sont à la base de ce deuxième volet.
Après l'ami médecin du premier tome, c'est maintenant Robert qui alimente cette nouvelle histoire d'amitié. Ce fan de littérature et d'oenologie ne passe pas inaperçu et chacune de ses apparitions est accompagnée d'une envolée lyrique au niveau des dialogues. L'autre surprise de ce tome est la reconversion de Philippe, qui ouvre un salon de coiffure dans un endroit assez surprenant.
Bref, après la descente aux enfers du premier tome, la vie de Philippe est ici totalement relancée. Malgré quelques passages moins drôles, le ton du récit demeure toujours optimiste. L'amitié et l'amour sont à nouveau au rendez-vous et le récit déborde une nouvelle fois d'humanité.
Le dessin de
Christian Durieux demeure parfaitement adapté au ton de cette chronique sociale et les personnages qu'il dépeint sont extrêmement attachants.