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Critique de Bellonzo


L'auteur semble creuser un sillon duel car outre cette biographie croisée du politique et du peintre il a écrit un de Gaulle-Malraux et un Chateaubriand-Bonaparte. Et les deux vieillards de cette photo assez connue, on a beau dire, valent la peine. C'est le moins que l'on puisse dire. On sait la longue amitié et le profond respect mutuels de ces deux hommes d'exception. Comme ils semblent vénérables et couverts d'honneurs sur cette image. Ils l'ont été, mais pas de tout temps. Quasiment du même âge ces deux volcans devenus icôniques ont affronté de tout temps bien des oppositions, souvent féroce, et bien des obscurantismes.

Monet s'est fort peu engagé en politique. Clemenceau davantage dans la défense du génie de son ami. Et vers la fin de leur vie la série Les nymphéas fera l'objet de toute une aventure et il faudra sept ans pour que les deux hommes parviennent à offrir comme un bouquet de fleurs à la France meurtrie de l'après-guerre cet ensemble impressionnant de l'Orangerie. Mais Alexandre Duval-Stalla, s'il commence son récit par cet épisode, presque un épilogue de la vie bien remplie de ces deux géants, revient ensuite sur le médecin Clemenceau et le caricaturiste Monet, leurs débuts d'adultes. Et c'est déjà la guerre, celle de 1870. Puis sur le tribun tombeur de ministères et l"aliéné" honni des salons tellement officiels. Puis sur le dreyfusard et le jardinier de Giverny qui, chacun à leur manière et souvent envers et contre tous, allaient rayonner et irradier le pays.

J'ai beaucoup aimé ce voyage parallèle. Qu'il ne faut pas prendre pour une franchouillarde bénédiction du génie français, mais pour une ode au cran, à la ténacité, au courage. Il se trouve que ces deux là étaient français. J'ai aussi voulu illsutrer par deux portraits des monstres sacrés en jeunes hommes. Oui, Georges Clemenceau et Claude Monet ont été jeunes. Merci à mon ami JP qui m'a fait découvrir ce livre.

"Non, pas de noir pour Monet." Clemenceau arrache le drap noir qui recouvre le cercueil de Caude Monet. Il le remplace par un drap de fleurs qui se trouve à portée de main, "une cretonne ancienne aux couleurs des pervenches, des myosotis et des hortensias."
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