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Critique de migdal


Féroce et jubilatoire, cette vie de Gérard Fulmard, montre que l'on peut être un consultant apte à tout et donc bon à rien, avoir la chance de se dispenser de loyer grâce à la chute providentielle d'un engin spatial soviétique sur un centre commercial d'Auteuil qui satellise son propriétaire puis se recycler, à l'insu de son plein gré, dans le service d'ordre d'un parti politique.

Mouvement difficile à identifier ce FPI. Certes le mandat à Belfort fait penser au « Ché », (Chevénement) seul homme politique contemporain à être ressuscité, mais, en même temps, la suite évoqué davantage « l'andouille de Vire » (Strirn) qui payait des figurants pour remplir ses meetings, et, à vrai dire, il est à craindre que chaque parti soit envisageable depuis que les convictions ont disparu.

Quoi qu'il en soit toute ressemblance serait purement fortuite, dirait l'auteur, et le scénario, qui tient du pastiche littéraire, a le mérite de nous balader dans le Paris huppé de la rue Erlanger, de nous en livrer ses mystères et de nous peindre subtilement et cruellement la vanité de notre époque. La « scène de crime » à Auteuil nous vaut notamment une mémorable et savoureuse parodie des chaines d'information en continu.

Faisant penser à Modiano, les instantanés et les failles (le Bic en panne), les personnages tel le docteur Bardot, ces pages broient du noir avec humour, ironie, et talent, car l'auteur écrit avec une variété de styles, un luxe de vocabulaire, un rythme haletant qui font oublier la minceur de l'intrigue et le vide des personnages.

Cette source effervescente de bonne humeur, pouvant être mise dans toutes les mains, nous révèle un anti héros totalement méconnu dans un contexte de décadence que nous ne connaissons que trop.
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