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Critique de ged7fr


« A dos de crocodile » de Greg Egan semble plate comme si on était transporté sur ce dos reptilien dans une rivière calme. La relative insipidité du récit de ces deux touristes éclairées à travers le bulbe galactique, dans des contrés profondes et inconnus est un leurre. Car le thème de la nouvelle est annoncée clairement dans le chapitre 4 : «  La nature de la réalité. Les usages de l'existence. Les raisons de vivre et les raisons de ne pas vivre. »


Dans cette nouvelle ce n'est pas le récit de voyage l'important, car il est pour les protagonistes et les lecteurs décevants. Pas de révélations aux mystères qui entourent les « indifférents » : les « habitants » invisibles du bulbe galactiques. La réflexion s'est ailleurs, elle est dans la description du mode de vie et du fonctionnement de l'amalgame : les « habitants » du disques galactiques. La technologie est tellement avancées que les frontières entre la vie et la mort, l'existence et l'inexistence sont abolis. On peut vivre sous une forme matérielle ou logicielle, transporter en paquet d'onde d'étoiles en étoiles pour être reconstitué par des machines auto-générées grâce à une certaine forme de code informatique. La galaxie, disque et bulbe, est en fait un gigantesque réseau de transport de l'information sécurisé : il faut le vouloir pour ne pas être « sauvegardé » en cas d'erreur de transmission.


Comme les frontières deviennent flou, on peut se demander si finalement en renversant la perspective la réalité n'est pas elle même une simulation. le débat ne sera pas tranché. Mais les questions d'usages de l'existence et des raisons de vivre/exister, sont plus approfondies.


N'existons nous pas pour contempler notre existence, pour donner du sens à notre vie afin de découvrir le sens de la réalité. On croit alors valoriser son existence en ce consacrant à de grands mystères à élucider. Mais c'est finalement vain. A la fin, avant de mettre un terme définitif à leurs vies/existences, se chiffrant en dizaines de milliers d'années, ils ne se entent même pas compte qu'ils sont passés à côté de ce qui était important : « Elle s'assit , écoutant les gazouillis et les bourdonnements étranges émis par des créatures dont elle ne savait rien. Elle aurait pu assimiler en un instant tous les faits enregistrés à leur sujet, mais elle ne s'en souciait pas, elle n'avait pas besoin de savoir ». Comme tous les touristes, elle, ils avaient oubliés de contempler ce qui les entoure.
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