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Critique de OmbreetPoussiere


J'ai eu la chance et le plaisir, adolescente, de pouvoir profiter le mardi soir des films que proposait Eddy Mitchell lors de sa « Dernière Séance » et je suppose qu'il en va de même pour nombre de membres de cette communauté.

J'aimais énormément les westerns bien que la façon de présenter les Indiens me mettait toujours mal à l'aise.

Bien plus tard, j'ai découvert les photographies d'Edward S. Curtis et je suis tombée quasiment amoureuse de certains clichés. Désormais les photos m'apparaissent sous un jour plus humain qu'artistique. J'imagine que c'est ce que souhaitait Edward S. Curtis.

Voici quelques semaines, grâce à Bobby the Rasta Lama, que je remercie vivement, j'ai eu connaissance du livre de Timothy Egan qui relate la vie de cet immense photographe et j'ai ressorti les différents livres que j'ai de lui.

Au-delà de la biographie, certes intéressante d'un homme qui a traversé la fin du 19ème siècle et la moitié du 20ème siècle et qui a vu son pays changer à la vitesse d'un cheval au galop, il y a également dans ce livre le parcours d'un homme jeune qui a inventé des techniques de photographies totalement inédites.

Il y a également la quête initiatique d'un jeune homme, puis d'un homme qui avance dans l'âge et qui s'est engagé dans un projet grandiose à la limite du raisonnable mais soutenu par des amis fidèles et sa famille.

Si au départ, son projet était plus motivé par l'argent, il a évolué vers des intentions plus ethnologiques, spirituelles et un réel désir de conserver « une trace d'avant l'arrivée des Blancs » empli d'un respect sincère et amical vis-à-vis des légitimes habitants du Continent Américain.

J'ai beaucoup apprécié le passage dans lequel Edward S. Curtis revient sur la bataille de Little Big Horn avec Custer pour en faire une relecture. Cela montre combien il était courageux et combien il se sentait impliqué par la cause des Indiens et voulait que justice soit rendue.

Edward S. Curtis évolue au fur et à mesure de ses rencontres, navigue entre des mondes différents, entre l' hier et l' aujourd'hui voire le demain.
Mais toujours il doit composer avec l'argent que lui rappelle ses contemporains et qui n'est pas le plus important dans la manière qu'il a choisi de vivre et dans la tâche qu'il s'est fixé d'accomplir.

C'est assurément une vie difficile qu'a connu cet homme mais riche de rencontres et de voyages.

Une vie hors du commun, des rencontres incroyables, des paysages magnifiques, un projet grandiose, des techniques photographiques innovantes, tout ceci porté par le style fluide et très vivant de Timothy Egan, la lecture de ce livre est un vrai régal.

Pour les lecteurs et lectrices qui souhaiteraient accéder aux photos libres de droit, j'ai trouvé un lien sur la bibliothèque du congrès américain. Plus de 1500 clichés sont disponibles.
Je vous souhaite de « marcher dans la beauté » comme le diraient les Navajos….

http://www.loc.gov/pictures/collection/ecur/
http://www.loc.gov/pictures/search/?st=grid&co=ecur

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