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Critique de Sundgauer


Au vu de toutes les critiques que j'ai pu en lire, je dois dire que j'attendais le Seigneur des porcheries comme un récit messianique.

Il ne m'a pas tourneboulé autant que je le souhaitais, la faute à une narration de chronique impersonnelle faisant perdre une bonne part du potentiel humoristique du sujet, sous la plume apostolique d'un collègue du héros John Kaltenbrunner. Cette saga des paumés et des laissés pour compte comprend aussi ses moments de gloire.

On y suit les aventures d'une sorte de Mozart qui a eu le malheur de naître dans le milieu consanguin et arriéré de Baker, sinistre ville de soûlards et d'ouvriers, et qui n'a pu reporter son génie que sur les choses rurales et la quête d'un père décédé, presque déifié.

Le récit comprend à mon sens quelques longueurs, et est formulé dans un style trop ampoulé, chose surprenante vu le profil du narrateur que l'on aurait apprécié plus saignant et ordurier dans le langage. Les phrases sont écrites de telle sorte que leur sujet réel et attendu se situe toujours après une succession de développement qui font retomber toute l'attente nourrie par trop de longueur.

Souvent comparé à la Conjuration des imbéciles, mais avec moins de splendeur selon moi, ce roman vaut la peine d'être lu, ne serait-ce que pour son incroyable final, apocalyptique et furieusement pessimiste.
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