Un petit livre pour les adeptes de fantasy mâtinée de science-fiction, bénéficiant du prix Hugo (meilleur roman court 2020) et du prix Nebula (meilleur roman court 2020) ; qui relate l'animosité puis le combat et enfin l'amour de deux femmes, par le biais d'écrits épistolaires, lors de voyages dans le temps, pour la suprématie de l'un des camps antagonistes : l'Agence ou le Jardin...
Une guerre donc les oppose, mais faut-il une raison pour faire la guerre ? Donc une totale abstraction des raisons, des moyens, des armes et de la façon de vivre ou de mourir dans un environnement, où le pragmatisme devrait apparaître parfois. Non, foin des descriptions des images, des lieux, des raisons, parfois pour le moins obscure ; seul intérêt pour ce livre, et si l'on arrive de faire abstractions de ce galimatias de scènes, serait la liaison entre Bleu et Rouge.
Une épopée, qui via l'attirement de ces deux femmes, m'ont semblé représenté la lutte du bien et du mal, de la tragédie de Roméo et Juliette, ou bien de l'homme contre la Nature. Un roman avec beaucoup de références, de métaphores mais aussi de présupposés pour admettre des idées abstruses, notamment dans le galimatias de la première partie.
La partie suivante, apporte une petite morale de ce roman, qui donc privilégie les sentiments au détriment de l'action « Je me fous de qui remportera cette guerre... ». Ainsi donc la morale de ce roman consiste non pas dans la lutte de l'hégémonie mais bien dans la relation de Bleu et Rouge. Un manichéisme latent qui ne fournira pas de gagnant, mais est-il nécessaire ? En fin de compte, après un difficile début de lecture devant ce salmigondis d'actions, l'épilogue consacre des faits plus tangibles et s'adonnent alors à un envol de poésie...
Je me suis astreins comme vous l'aurez compris, à passer le cap des premiers chapitres, pour chercher et tenter d'apprécier la vertu de ce récit ; dans le meilleur des mondes temporels, bien sûr.
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