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Citations sur Le soleil sait (22)

Le monogramme
III //extrait 5
  
  
  
  
Puisque plus rien d’autre ne me reste
Entre les quatre murs, le plafond, le sol
Je crie par toi et ma voix me revient
J’exhale ton odeur à en effaroucher les hommes
Parce-que le non-éprouvé et ce qui vient d’ailleurs
Les humains ne peuvent l’endurer et il est trop tôt, m’entends-tu
Il est encore tôt dans ce monde mon amour

Pour parler de toi et de moi


/Traduit du grec par Angélique Ionatos
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Le monogramme
III //extrait 4
  
  
  
  
Tant la nuit, tant la rumeur dans le vent
Tant la goutte en suspens, tant le silence
Tout autour la mer souveraine
Le dôme étoilé du ciel
Tant pour la plus infime respiration…


/Traduit du grec par Angélique Ionatos
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Le monogramme
III //extrait 3
  
  
  
  
Toujours toi la petite étoile et toujours moi le sombre navire
Toujours toi le havre et moi la lanterne de tribord
La berge mouillée et la lueur sur les rames
Tout là-haut la maison aux clématites
Les roses en gerbe, l’eau qui refroidit
Toujours toi la statue en pierre et moi l’ombre qui s’allonge
Toujours toi le volet mi-clos, et moi le vent qui l’ouvre
Car je t’aime et je t’aime
Toujours toi la médaille et moi l’adoration qui la monnaie :…


/Traduit du grec par Angélique Ionatos
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Le monogramme
III //extrait 2
  
  
  
  
Les vagues ont entendu dire
Comment tu caresses, comment tu embrasses
Comment tu dis en chuchotant le « quoi » et le « hein »
Tout autour du golfe de la gorge
Toujours nous la lumière et l’ombre…


/Traduit du grec par Angélique Ionatos
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Le monogramme
III //extrait 1
  
  
  
  
Ainsi je parle de toi et de moi

Puisque je t’aime et dans l’amour je sais
Entrer comme la Pleine Lune
Pour ton petit pied dans les vastes draps
Je sais effeuiller le jasmin – et j’ai le pouvoir
Lorsque tu t’endors, de souffler et de t’emmener
À travers passages lumineux et secrets portiques marins
Arbres hypnotisés aux araignées scintillantes…


/Traduit du grec par Angélique Ionatos
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PETITE MER VERTE

Petite mer verte qui vas sur tes treize ans
Je voudrais t'adopter
T'envoyer à l'école en Ionie
Pour que tu apprennes la mandarine et l'absinthe Petite mer verte qui vas sur tes treize ans
Sur le petite tour du phare en plein midi
Reverse le soleil et écoute
Comment le destin se défait et comment
De colline en colline se parlent
Toujours nos lointains parents
Ceux qui gardent le vent comme des statues
Petite mer verte qui vas sur tes treize ans
Avec ton col blanc et ton ruban
Entre à Smyrne par la fenêtre
Et recopie pour moi les reflets que font sur la voûte
Les Kyrie Eleison et les Gloria
Puis avec un peu de vent du nord un peu de vent d'est
Reviens, vague après vague
Petite mer verte qui vas sur tes treize ans
Pour que je dorme avec toi clandestinement
Et que je trouve ainsi au plus profond de ton étreinte
En éclats de pierre les paroles des dieux
En éclats de pierre les fragments d'Héraclite.


(extrait de "L'Arbre de lumière et la Quatorzième Beauté", 1971) - p.33
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Je parle avec la patience…



Je parle avec la patience de l’arbre qui monte
Devant la fenêtre aussi âgée que lui
Dont les volets sont rongés par la pluie et le vent
Qui la pousse sans cesse vers le large

Avec l’eau d’Hélène et les mots
Perdus dans les dictionnaires de l’Atlantide
Moi d’un côté — et de l’autre la Terre
Le côté de la destruction et de la mort.

L’arbre qui me connaît dit « tiens bon »
Il amasse les nuages et leur tient compagnie
Comme moi à la page blanche et au crayon
Les nuits qui jamais ne regardent leur montre

Que signifie « il ne faut pas », « il ne convient pas ».
Moi j’ai connu des vierges et j’ai ouvert
Leur coquillage duveteux pour y trouver
La part de la destruction et de la mort.

          Le Petit Navigateur, 1985

/ traduit du grec par Angélique Ionatos
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"J'AI VÉCU LE NOM BIEN-AIMÉ..."

J'ai vécu le nom bien-aimé
À l'ombre du vieil olivier
Dans le rugissement de la mer éternelle

Ceux qui m'ont lapidé ne vivent plus
Avec leurs pierres J'ai construit une fontaine
À son bord les filles vertes viennent
Leurs lèvres descendent de l'aube
Leurs cheveux se déroulent loin dans l'avenir Les

hirondelles viennent, les enfants du vent
Ils boivent, ils volent, pour que la vie continue
La menace du rêve devient un rêve La
douleur contourne le bon cap
Aucune voix ne se perd dans le sein du ciel

mer immortelle, dis ce que tu chuchotes J'atteins
ta bouche du matin de bonne heure
Sur le pic où ton amour apparaît
Je vois la volonté de la nuit répandre des étoiles
La volonté du jour mordant les pousses de la terre

J'ai vu mille lys sauvages sur les prés de la vie
Mille enfants dans le vrai vent
De beaux enfants forts qui respirent la bonté
Et savent regarder les horizons profonds
Quand la musique soulève les îles que

j'ai sculptées le nom bien-aimé
A l'ombre du vieil olivier
Dans le rugissement de la mer éternelle.
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"BOIRE LE SOLEIL DE CORINTHE..."

Boire le soleil de Corinthe
Lire les ruines de marbre
Traverser les vignes et les mers
Apercevoir le harpon
Un poisson votif qui s'échappe
J'ai trouvé les feuilles que le psaume du soleil mémorise
La terre vivante où la passion se réjouit ouverture.

Je bois de l'eau, coupe des fruits,
Enfonce ma main dans le feuillage du vent
Les citronniers arrosent le pollen d'été
Les oiseaux verts déchirent mes rêves
Je pars d'un regard
Un large regard dans lequel le monde se reconstitue
Beau du début aux dimensions du cœur!
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« JOUR BRUNI,
CONQUE DE LA VOIX… »

Jour bruni, conque de la voix qui m'a façonné
Nue, pour traverser mes dimanches perpétuels
Entre les cris de bienvenue des rivages,
Que ton vent, connu pour la première fois, souffle librement
Déplie un pelouse de tendresse
Où le soleil peut rouler sa tête
Peut enflammer les coquelicots de son baiser Des
coquelicots nourris par des hommes si fins
Que la seule marque sur leurs poitrines nues
Est le sang du défi qui annule la douleur
Et atteint le souvenir de la liberté.

J'ai parlé de l'amour, de la santé de la rose, du rayon
Qui par lui-même va droit au cœur,
De la Grèce qui marche si sûrement sur la mer La
Grèce qui me porte toujours
Parmi les montagnes nues enneigées.

Je donne la main à la justice
Fontaine diaphane, source la plus sublime,
Mon ciel est profond et immuable
Tout ce que j'aime renaît sans cesse
Tout ce que j'aime est toujours à son commencement.
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