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Citations sur Ex machina (23)

Alors que les voiles de la diligence se gonflaient sous l'effet d'une brise légère, Panaille se pencha par dessus la rambarde.
De là où il se tenait, il parvenait à distinguer avec suffisamment de précision les détails de la terre ferme pour savoir qu'ils arriveraient bientôt à destination.
Les premières habitations de la grande ville de Boston avaient déjà laissé place aux immenses cheminées des usines et la diligence entama un long virage pour éviter les nuages noirs qui s'en dégageaient.
La machine volante ne se déplaça malheureusement pas assez vite et Panaille eut juste le temps d'enfouir son nez dans son foulard pour préserver ses poumons ...
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Après quelques minutes, il ouvrit un oeil larmoyant et la beauté de la vue lui coupa le souffle. Tout autour de lui, des champs cotonneux aux myriades de reflets colorés s'étendaient à l'infini. Une légère brise venait gonfler mollement les voiles de l'Avaleur de Nuages, poussant des vagues vaporeuses à venir s'échouer silencieusement contre sa coque. Là, seul au monde, perdu au milieu du ciel, Panaille se sentit enfin en paix.

(dans la nouvelle "L'Avaleur de Nuages" de Tiphaine LEVILLAIN)
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[...] Vous quittez Paris : le monde s'offre à vous ! Vous vous plairiez dans mon pays. Ailleurs, vous pourriez devenir meneur de loups. Ou chasseur de monstres, ou pistolero. Mais poète, c'est déjà beaucoup. Notre discussion m'en avait donné l'impression, maintenant je peux l'affimer, comme l'affirmerait un vieux sage : si vous ne vous laissez pas aller, si vous n'oubliez pas les créatures opprimées, Paris, Sedan, la Commune, alors votre nom restera dans les mémoires bien plus longtemps que le mien. Votre nom d'ailleurs, quel est-il ?

- Rimbaud, vieux sage. Je m'appelle Arthur Rimbaud.

Un nuage voile la lune. Une chimère frémit. Elle replie imperceptiblement ses ailes, ne bougera jamais plus. Son coeur minéral bat une dernière fois, une toute dernière fois. La créature s'endort enfin, d'un sommeil immortel, alors que le poète avale sa dernière gorgée d'absinthe.

(dans la nouvelle "Dernière Absinthe à Paris" de Dean VERETZA)

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Elle découvrit la boîte contenant la robe de Valentin sur son lit. Elle en souleva rapidement le couvercle. Du bleu et des dentelles. Elle grinça des dents avec colère et partit en quête de sa combinaison de cuir. Elle l'enfila aussi vite que possible et saisit sa cape rouge, pendue dans l'armoire. Son corps était tendu par l'anticipation, l'excitation et la colère. Elle remonta plusieurs de ses animaux à rouages qu'elle envoya en reconnaissance dans le couloir, petits veilleurs mécaniques guettant leur proie. Puis elle rabattit le capuchon sur ses cheveux blonds, ouvrit la fenêtre et s'enfonça dans la nuit. Il lui faudrait attendre un peu, cachée dans les ombres, que la scène se mette en place. Tout autour d'elle, la Londres nocturne s'éveillait doucement, et la brume montait dans les ruelles de Whitechapel.

(dans la nouvelle "Les promenades nocturnes" de Floriane SOULAS)
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- Si vous le vouliez, vous pourriez l'entendre.
- De quoi ?
- L'horloge, dans votre tête.

(dans la nouvelle "Le nouvel employé" de Camille COURTAIN)
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Comment en étais-je arrivé à cet amas chaotique de bulbes et de pistons ? Il y avait une raison, une excellente raison, mais il me manquait des pièces dans le puzzle qui me faisait face. Le contrecoup.
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Elle oublia tout tandis que son souffle se calquait sur celui, lent et profond du rabatteur ; le sifflement du respirateur allait devenir le son le plus effrayant de sa vie. Les yeux écarquillés, la jeune femme découvrit le véritable visage de l'homme qui ôta son masque.
Un partie de sa figure semblait recouverte de cuivre. Non. Elle était en cuivre. Pourtant, ses yeux étaient bel et bien ceux d'un être humain, d'un gris pâle, preuve des années passées à subir la pollution ambiante. Dans ses prunelles, la jeune femme put y déchiffrer une compassion innattendue, ainsi qu'une douleur troublante. Le regard atteré de Darvany glissa vers le reste du corps. Ce qu'elle avait pris pour une armure était en réalité le corps du rabatteur. Un homme de métal. Au contraire des ajouts mécaniques habituels, plus aucun tissu organique n'était visible. A croire que les chirurgiens avaient greffé l'homme dans la machine et non l'inverse.
- Je vous présente les premiers hommes mécaniques, ma chère, déclara le professeur Acker.
- Il n'a plus rien d'un homme, jugea-t-elle du bout des lèvres.

(dans la nouvelle "De rouages et de sang" d'Emilie MILON)
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- Beaucoup d'enfants arrachent les ailes des mouches, reprend-il. Anna-Eve essayait plutôt de leur recoller. Quand elle a compris que ça ne fonctionnait pas, elle a voulu leur en greffer des mécaniques. Plus tard, elle a rêvé la même chose pour les fées. Vous n'avez jamais rencontré de fée, n'est-ce pas ?
- Hormis la fée verte, vous voulez dire ?

(dans la nouvelle "Dernière Absinthe à Paris" de Dean VENETZA)
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Paris est éclairée comme la chambre d'un enfant timoré. Paris a peur du noir. La ville est belle, il faut bien l'avouer, mais sa lumière artificielle tue les lueurs spectrales et le scintillement des fées. Les ombres n'ont plus la saveur d'autrefois.

(dans la nouvelle "Dernière Absinthe à Paris" de Dean VENETZA)
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Le visiteur s'assoit à côté d'Ocelomeh, dépose la fontaine à eau près de deux verres à pied et d'une bouteille sans étiquette.

- Je m'appelle Arthur, entame-t-il.

Il dépose un carré de sucre sur des cuillères ouvragées, chacune en équilibre sur un verre qu'il vient de remplir d'une petite dose d'alcool incolore. Les arômes végétaux se répandent ; certaines odeurs sont plus lentes à se laisser identifier, plus subtiles.

(dans la nouvelle "Dernière Absinthe à Paris" de Dean VENETZA)
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