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Critique de sandrine57


Être flic à New York quand on est le fils d'une légende de la police est un lourd héritage que Frank Parish porte dans la douleur. Il a raté son mariage, entretient des rapports conflictuels avec ses enfants et n'est qu'à un pas du renvoi tant ses excès, son alcoolisme et son refus de l'autorité l'ont conduit au bord du gouffre. Pourtant, Frank est un bon flic, pugnace, obstiné, jusqu'au-boutiste et doté d'un flair infaillible. Depuis la mort de son coéquipier, on lui a retiré son permis de conduire et une partie de son salaire et on l'oblige à suivre une thérapie. Mais cela ne l'empêche pas de s'investir à fond dans sa dernière enquête : le meurtre par strangulation d'une adolescente de seize ans.

Rien d'exceptionnel dans ce polar de R.J. Ellory qui aligne les stéréotypes du genre :
- Un flic borderline, désabusé, alcoolique, qui cumule les problèmes (avec sa hiérarchie, ses enfants, son ex-femme) et entretient une liaison avec une prostituée
- Une chasse au tueur en série…
Rien d'exceptionnel non plus dans le style (linéaire) ni dans la construction (alternance entre l'enquête et les séances du flic chez la psychologue de la police), ni dans l'intrigue (les dites séances se passent étonnamment bien et le policier se livre avec facilité sur des évènements qu'il avait tus depuis presque vingt ans, l'enquête est lente mais les indices abondent)
Et pourtant, ça marche ! Ellory connait la recette et on se laisse prendre à son jeu. Il nous emmène dans les bas-fonds de New York, nous entraîne dans le monde des snuff-movies, de la drogue, des ados à la dérive, de la déchéance humaine et dresse un portrait peu flatteur de la corruption au sein de la police new yorkaise. On finit par s'attacher à ce flic parfois exaspérant et on se laisse porter ses maladresses, ses blessures intimes et son besoin féroce de rendre justice aux victimes.
Un polar à l'ancienne qui se lit bien.
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