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Critique de NicolasElie


R – J – Ellory, je l'ai croisé tout récemment, à Hyères. Tu te souviens, je t'en ai causé. C'est un chouette mec, l'air presque surpris qu'on s'intéresse à ses romans. J'aime bien ce genre d'auteurs, de ceux qui ont un ego qui leur permet de poser les pieds par terre… T'as sans doute, comme moi, lu des trucs sur sa vie perso. Ben c'est ça. C'est sa vie perso. Ça nous regarde pas, comme disait la concierge de ma grand-mère. Je déconne, ma grand-mère, elle avait pas de concierge.

De quoi parle ce roman.

Dedans, il y a Gaines. Il a fait la guerre du Vietnam. Je crois que ceux qui s'en vont à la guerre, quand ils reviennent, on dit qu'ils l'ont faite. Un peu comme si c'était eux qui avaient décidé d'aller faire chier ceux d'en face. Quand je dis en face, c'est une image.

Quand il est rentré, il est devenu shérif. Shérif à Whytesburg, dans le Mississippi. C'est un genre de petite ville. C'est calme, les petites villes. Il s'y passe jamais rien. Sauf que cette fois, il y a un truc qui remonte à la surface… Un corps. Celui d'une gosse qui a disparu vingt ans plus tôt. Je te raconte pas la suite de l'histoire, pas la peine, et comme d'hab, d'autres s'en sont chargés d'autant que le roman est sorti depuis 2014, genre je suis grave en retard.

Une des choses que j'aime chez Roger (je l'appelle Roger parce que je connais sa femme, elle veut le vendre sur eBay), c'est sa capacité à mélanger les histoires qu'il raconte à ce qui se passe dans la vraie vie de la réalité. Ce que tu appelles l'histoire contemporaine. Dans ce bouquin, en l'occurrence, il s'agit des traumatismes rapportés de la guerre du Vietnam par ceux qui sont allés se vautrer dans sa jungle.

Alors bien, sûr, puisqu'on est dans le Sud, il te parle un peu du Vaudou, et des pratiques finalement assez peu utilisées de nos jours, quant à la façon d'enterrer les gens. Assez peu, j'ai dit.

J'aurais bien aimé qu'Ellory fabrique un personnage avec ce Sud, sa torpeur, sa moiteur, et ses pratiques ritualisées jusque dans la façon de faire le café. J'aurais bien aimé, parce que d'autres l'ont fait, plus ou moins bien.

Gaines, il a le monde des traumatismes sur ses épaules. Il se trimballe l'intégralité des séquelles possibles au retour d'une guerre. Peut-être que c'est un peu trop.

Peut-être.

Lien : http://leslivresdelie.net/le..
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