L'inspecteur Ray Irving est un policier solitaire et triste, menant une vie ordinaire et triste à New York, rythmée par les crimes et délits sur lesquels il enquête. Il est appelé sur les lieux d'un crime, une jeune fille, Mia Grant, retrouvée enveloppée dans une bâche plastique. peu d'indices, mais Irving a l'habitude. Ce qu'il ignore, c'est que dix jours plus tard, dans un autre secteur de la ville, un de ses collègues est appelé sur le meurtre de deux autres jeunes filles. A priori, rien ne relie les crimes entre eux. Sauf que, au City Herald, un homme,
John Costello, comprend que quelque chose se passe. Documentaliste au journal, véritable encyclopédie vivante des sérial killers et victime lui-même dans son enfance de l'un d'entre eux, il réalise qu'un tueur reproduit les meurtres de ses prédécesseurs avec une rigueur macabre et implacable. Et qu'il n'a qu'un but: prouver qu'il est le meilleur…
Je pourrais filer l'analogie classique en disant que RJ
Ellory se bonifie avec le temps comme le bon vin, mais ce serait trop réducteur. Parce que RJ
Ellory confirme ce qu'il est vraiment: un auteur majeur du thriller actuel, peut-être même un des plus grands. Son écriture est implacable et vous prend au tripes. Avec
les Assassins, il va encore plus loin dans son exploration du mal. On suit avec angoisse le cheminement du tueur et en parallèle le chemin de croix d'Irving, un flic comme RJ les aime, à l'instar de Cassidy dans
Mauvaise Etoile ou encore le Shérif John Gaines des Neuf Cercles: des héros ordinaires, qui doutent, qui tombent, mais qui se relèvent toujours parce que telle est leur destinée. Et nous de participer à leur sacerdoce, le coeur serré.
Les Assassins est indiscutablement un très grand roman. Pour moi, son meilleur jusqu'à présent (il date de 2009). Et j'avoue attendre avec impatience les suivants pour voir jusqu'où ce diable d'homme sera capable de nous emmener !