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Critique de ValentinePumpkins


J'ai mis exactement trois semaines à finir ce bouquin. Ce qui est pour moi, il faut l'avouer, assez bizarre. Ne vous méprenez pas, ce n'est pas (uniquement) de sa faute à lui. Parfois la vie vous déborde sans raison aucune et le temps file encore plus vite qu'à l'ordinaire mais c'est vrai que je n'avais peut-être pas choisi le "bon" roman pour l'accompagner, cette période.
Les Assassins raconte l'histoire de John Costello, survivant du tueur du Marteau de Dieu qui l'a attaqué, lui et sa copine, lorsqu'il était adolescent et celle de Ray Irving, flic bourru et solitaire comme on en fait tant dans la littérature policière. Ces deux personnages vont mettre leurs forces en commun pour tenter d'arrêter un tueur en série bien particulier qui oeuvre en ce moment dans les rues de New-York. le tueur en question "s'amuse" à reproduire d'anciens meurtres, d'anciennes affaires, résolues ou non, dans les moindres détails et John, vraisemblablement atteint d'une sorte de Syndrome d'Asperger, est le seul à découvrir ces similarités et à peut-être pouvoir les prévoir.
Au-delà d'un énième roman policier autour d'un thème à la mode, nous avons ici affaire à une véritable encyclopédie du serial killer américain, les faits s'accumulent, on redécouvre des tueurs qu'on connaît bien comme le tueur du Zodiaque et on apprend à connaître les autres. C'est sans doute pour cela que j'ai mis si longtemps à le lire, l'accumulation de "facts", de descriptions, de retour dans le passé pour nous présenter John Wayne Gacy, impose presque une lecture lente, à la manière dont on lirait un essai sur le même sujet. Cette lenteur se retrouve aussi dans le temps de la narration, puisqu'ici, de façon tout à fait crédible, les morts ne se succèdent pas à la vitesse du tgv, et parfois plusieurs semaines, voire des mois, avant qu'un nouveau cadavre ne fasse son apparition, laissant nos deux enquêteurs dans une expectative douloureuse. Autre point intéressant, contrairement à pas mal de romans récents mettant en scène des serials killers, ici, le commémorateur (comme le nomme à juste titre Irving) n'est pas l'un des personnages principaux, comme peut l'être celui de Leçons d'un Tueur, par exemple (nous rentrions dans sa tête pendant des chapitres entiers, ce qui permettait de comprendre son fonctionnement, la logique et la nécessité qu'il mettait dans ses meurtres). John Costello et Ray Irving sont les seuls maîtres à bord.
Les Assassins est le premier roman de RJ Ellory que je lis (les autres ne m'intéressent pas spécialement, j'ai en horreur les thématiques autour de la mafia et de la politique dans les polars) et je dois dire que, même si ce n'est pas un coup de coeur et que j'ai mis beaucoup plus de temps qu'il en fallait pour le lire, j'ai beaucoup apprécié cette lecture. Je regrette juste de l'avoir faite à ce moment-là.
Lien : http://merlin-brocoli.blogsp..
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