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Critique de angelita.manchado


En 1984, John Costello a 16 ans. Il tombe amoureux. Au cours d'un rendez vous, il est blessé alors que sa compagne est tuée devant ses yeux. Il a vu le diable. Il est comme tout le monde en apparence sauf que non.

En 2006, Ray Irving est appelé sur un meurtre. D'autres assassinats d'adolescents interviennent à New York.

John Costello travaille depuis 20 ans au NY City Herald. Il enquête sur les nombreux meurtriers en série. Un papier de ce journal démontre que ce qui s'est passé pourrait être la réinterprétation de nombreux meurtres. Ray Irving va en devenir l'enquêteur officiel.

Vaste sujet que celui des tueurs en série. le roman de R J Ellory est très bien documenté à ce sujet. Je pensais en connaître pas mal, sauf que non, en définitive. Ted Bundy, le tueur des prostituées de la Rivière Rouge, Gary Ridgway, eux oui grâce à Ann Rule. Mais les autres non, pourtant ils ont tué énormément de gens. R J Ellory a donc consacré le sujet de ce roman aux nombreux tueurs en série des Etats-Unis. J'ai halluciné en lisant le nombre de meurtres perpétrés dans ce pays. Est-ce dû à sa dimension, au nombre d'habitants ? R J Ellory relate les faits sans parti pris, tout comme son héros Irving qui a très bien compris qu'il ne peut rien faire à part faire son travail, les arrêter. R J Ellory laisse au lecteur la possibilité de se faire une idée. Personnellement, pas de parti pris non plus pour ma part. J'ai lu certains faits comme un document. Ayant lu de nombreux romans à ce sujet, j'en connais pas mal sur l'univers psychologique de ces tueurs. En définitive, ils ne me font ni chaud, ni froid. Il ne faudrait pas qu'il s'en mette un sur ma route. Je réviserai, à ce moment-là, mon jugement.

Le roman, Les Assassins, est mon cinquième de cet auteur. Les autres sont dans ma BAL, je peux donc écrire que je connais bien l'univers, toujours différent, et surtout son style d'écriture plus quelques informations distillées lors de sa présence à Marseille pour une séance de dédicaces. Malgré le sujet, les tueurs en série, j'ai trouvé l'univers beaucoup moins noir, beaucoup moins psychologique, lors des 300 premières pages, que ce à quoi j'ai été habituée auparavant. C'est le propre d'un auteur de nous emmener là où il le souhaite, d'être là où il n'est pas attendu forcément. Cela permet d'avoir d'autres facettes de ses recherches, de son envie de créer. Irving est hanté par la mort de sa compagne. Elle est présente tout le long du roman. Un changement s'opère chez lui d'ailleurs. Il est seul mais ne veut pas rester seul et ne sait pas comment faire. Il veut retrouver un semblant de vie, faire quelque chose ou pas. Il ne sait pas. En tous les cas, cette histoire le changera à tout jamais.

Sans établir de comparaisons car il n'y a aucune comparaison possible, et ayant d'autres romans de R J Ellory dans ma PAL, je vais être honnête, ce roman ne fait pas partie de mes préférés d'Ellory. Cela n'enlève rien à sa qualité, au fait que j'ai fait défiler les pages, que je voulais connaître le dénouement. R J Ellory a su très bien donner un rythme. Des crimes espacés, des recherches plus ou moins intensives. le lecteur est comme Irving et John. Il est dans l'expectative, il attend, il revient en arrière pour tenter de trouver la solution. le tueur en série mène la danse. Mais juste pour quelques mois, déjà trop pour un tueur et un policier qui sait que ce sera l'affaire de sa vie. Je lisais dans un autre roman, qu'un policier, un inspecteur avait une affaire qu'il n'oubliera jamais (parmi toutes les autres), pour laquelle il fera tout pour la résoudre. Ellory nous démontre très bien que c'est le cas d'Irving. Grâce à la plume de l'auteur, les rebondissements sont présents dès le départ. le lecteur entre de plein fouet dans l'histoire, dans les enquêtes. L'urgence est présente dès le début.

Concernant Irving, j'avais, dès le départ, fait le rapprochement entre lui et le policier qui avait enquêté sur le tueur en série de Costello. J'avais appréhendé une petite partie du final mais R J Ellory a su me surprendre, comme à chaque fois. J'ai aimé l'écriture très précise au niveau des heures, des jours. R J Ellory compte comme John Costello, manies ou tics, je dirai beaucoup plus. Personnellement, j'emploierai un mot beaucoup plus fort car après ce qui lui est arrivé, il a besoin d'être constamment rassuré et ces éléments de comptage font partie de sa vie après la tentative de meurtre. Compter permet également de se rendre compte du temps qui défile.

Je remercie R J Ellory pour la dédicace. Je conserverai précieusement ce roman, comme tous d'ailleurs. J'ai interdit l'homme de partir avec. Il a la fâcheuse habitude d'oublier quelque chose dans les hôtels où il séjourne. C'est déjà arrivé avec un de mes livres que je l'ai forcé à racheter. Et ce sera pareil pour le premier roman écrit par R J Ellory dédicacé pour lui. Il restera, lui aussi, à la maison où je le surveillerai.
Lien : https://jelistulisillit.word..
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