Les assassins

"Voilà à quoi se résume ce putain de boulot, (...). Prendre des putains de décisions, bonnes ou mauvaises, et s'y tenir, parce que, dans la plupart des cas, on n'a pas le temps de réfléchir ni de peser le pour et le contre, et aucun moyen de revenir en arrière et de réparer les dégâts. le recul, c'est une chose merveilleuse, mais le temps d'y arriver, il est déjà trop tard..." (p.508). Vous voulez mieux comprendre les déboires du métier de flic ( Une tâche inépuisable où "l'on se coltine tous les problèmes dont personne ne veut" ) ? Vous voulez en savoir plus sur les tueurs en série ( une infime minorité dans l'océan ravageur du crime ) ? Vous voulez découvrir des protagonistes denses, comme Ray Irving, policier désenchanté, ou John Costello, spécialiste des meurtres en série ayant l'intelligence absolue ? Lisez ce livre de R.J. Ellory : vous ne serez pas déçu. L'auteur ne se limite pas à y remuer d'innombrables vérités sur les crimes et leurs motivations. Dialogues pertinents et profonds à l'appui, il aligne 79 chapitres impeccables de précision, de rythme et de suspense. C'est ainsi que chaque fin de chapitre fait sonner une sorte de glas. le "Marteau de Dieu" / "Commémorateur" n'en finit pas de lancer des défis aux policiers surmenés. On reste sur sa faim jusqu'aux dernières lignes. En même temps, nous touchons du doigt l'immense solitude de l'inspecteur de police noyé dans la masse infinie des problèmes sociaux et psychologiques ("Parler à quelqu'un. Apprendre à le connaître. Passer du temps avec lui. Il fallait toujours que d'autres éléments viennent interférer" ) (p.319) . Captivant de la première à la dernière ligne, ce drame sulfureux vous fera passer un excellent moment.
Lien : http://livrescritique.blog4e..