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Critique de DelD


Juste après Perfidia, précédent roman d'Ellroy qui se déroulait en décembre 1941 au moment de Pearl Harbor, on retrouve Elmer Jackson, Dudley Smith, Kaye Lake, Bill Parker, Joan Conville et Hideo Hoshida, à l'occasion d'événements situés entre le 30 décembre 1941 et avril 1942.
Tout ce petit monde va notamment avoir à coeur de dénouer - ou d'embrouiller si cela sert ses intérêts - les fils de trois enquêtes qui dominent le livre.
La première impression est celle d'une corruption généralisée, d'un amoralisme absolu, avec extorsions, chantages, trafics d'êtres humains entre le Mexique et la Californie, sur fond de complots de la Cinquième Colonne et d'internements massifs des Américains d'origine japonaise.
Même les moins pourris des personnages sont coupables d'homicides, volontaires ou non, souvent sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue. Ils mentent, cachent des preuves. Puis au fur et à mesure de l'intrigue, les personnalités se révèlent et les portraits s'affinent, permettant de distinguer entre les pourris absolus et ceux qui en dépit de toutes leurs turpitudes ont gardé un semblant d'âme.
Depuis quelque temps, l'auteur utilise un style souvent haché, outrancier, en fonction de la personne dont il adopte le point de vue, qui frôle parfois l'auto-parodie et la facilité (Ellroy dresse notamment un portrait à charge d'Orson Welles, dont il fait même un indic de Dudley Smith, on voit passer John « pine de mouche » Huston, qui a réservé une fille au bordel de Brenda et Elmer). Cependant, ce livre de 700 pages qui se lit d'une traite possède un véritable souffle romanesque et son style chaotique colle parfaitement au propos.
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