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4.01/5 (sur 11747 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Los Angeles (Californie) , le 04/03/1948
Biographie :

James Ellroy, de son vrai nom Lee Earle Ellroy, est un écrivain et scénariste américain, spécialisé dans le roman noir et le roman policier historique.

Il naît à Los Angeles, ville tour à tour bien-aimée et haïe, le 4 mars 1948, au sein d'un couple désuni.

Sa mère divorce et prend James avec elle. Mais elle est assassinée alors qu'il n'a que dix ans. Son meurtre reste encore aujourd'hui non élucidé.

Pour le petit garçon, le choc est inexprimable. Il commence à errer entre le collège et la rue où il sympathise avec de petits délinquants. Ellroy s'adonne en toute quiétude à l'alcool et aux drogues. Pendant près de dix ans, il vit, dans la rue sans domicile régulier, de petits boulots, de larcins et de cambriolages. Mais sa santé se rappelle à lui sous la forme d'un abcès au poumon. Mis au pied du mur, il doit choisir et opte finalement pour un retour dans les clous.

Cet adorateur des romans et des films noirs commence alors à écrire. "Le Dahlia Noir", premier volume du "Quatuor de Los Angeles", lui apporte le succès à sa parution en 1987. En reprenant l'histoire d'Elizabeth Short, assassinée à L.A. en 1947, Ellroy met en forme son propre cauchemar qui le poursuit depuis l'assassinat de sa mère.

Par la suite, Ellroy, publie les trois autres volets de sa tétralogie sur le Los Angeles des années 40-50 : "Le Grand Nulle Part", "L.A. Confidential" et "White Jazz". Puis, une trilogie mêlant noir et histoire politique des États-Unis ("American Tabloid", "American Death Trip", "Underworld USA"), ainsi que deux autobiographies, "Ma part d'ombre" et "La Malédiction Hilliker."

Il planche actuellement sur une seconde tétralogie de Los Angeles, réunissant nombre des personnages de ses précédentes sagas, plus jeunes, durant la seconde guerre mondiale au sein de la Cité des Anges. Elle est initiée par les romans "Perfidia" puis "La Tempête qui vient".
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François Guérif nous explique en détail l'effet Ellroy et ses effets sur la collection Rivages Noir.
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Citations et extraits (549) Voir plus Ajouter une citation
- Vous êtes en train de nous dire que votre fille, c'était une raclure ? dit Lee.
Short haussa les épaules.
- J'ai cinq filles. Un mauvais numéro sur cinq, c'est pas si mal.
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James Ellroy
Je lis ce que j’écris, avec beaucoup d’attention et d’intention. J’énonce les mots à mesure. J’ai développé ce style pour exprimer mon amour pour tous les aspects de la langue anglaise. L’apport du yiddish, l’afro-américain, les codes d’alerte et le jargon de la police… J’aime ce ragoût.

(Interview le Monde – 22/11/2019)
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"Il a fait ce qu'il a pu", ce n'est pas une mauvaise épitaphe.
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C'est l'heure du dîner. Ils font rôtir des rats empalés sur des bâtons de crème glacée.
Ace s'avance dans la clairière. Il prend la pose - l'Exécuteur vieillissant. Les minus le voient. L'un d'eux glousse. Un autre marmonne. Le troisième lâche son rat embroché.
Ace vise au-dessus des flammes. Des détonations étouffées deviennent des trous dans leurs visages, et leurs cerveaux s'enfuient par l'orifice que la balle dum-dum a percé à l'arrière du crâne.
L'impact les écarte du feu. Dudley s'approche et leur tire une balle dans la bouche. Les dents et les mâchoires explosent. Ace lâche son pistolet et lève sa hache.
Le vieil homme les avilit. Dudley le regarde faire. Ace coupe des têtes et des bras. Ace découpe ces minus en quartiers. Pendant toute la durée du rituel, Ace ne cesse de pousser des gémissements de singe.
Sons d'un autre âge. Profanation païenne. Du sang, du feu, des rats grillés sur des bâtons.
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_Et je veux que vous sachiez que toutes mes dragues, toutes mes chasses à la chatte croquignolette ne sont que des subterfuges pour masquer le désir salace et outrecuidant que j'ai de VOUS, vous, les hommes du Chapitre 384 des Chevaliers de Colomb, vous, superbes et splendides morceaux de manicotti aux braciolas taille impériale que je ne peux tout simplement pas attendre de sauter, de fricasser, de prendre au plus profond de mes tetrazini si terriblement tentants !

Deuxième partie
Collusion (Janvier 1959-Janvier 1961)
Chap 19-p 201-
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Mes cerbères m'ont apporté du papier et des stylos. Ils ont rassemblé la collection complète de Confidential. Mes synapses grésillent d'un million de souvenirs malsains. Freddy Otash, 1922-1992. Flic véreux, détective privé, roi de l'extorsion sournoise. Je suis le deus ex machina démoniaque de mon temps et espace en loques. Je suis le monstre qui manipulait et muselait Hollywood. Je suis l'homme qui détient tous les secrets salaces que vous brûlez de connaître, bandes de morbides mortels!
Confidential préfigurait l'infantile Internet. Nos raclures de racontars à nous étaient d'un réalisme répugnant. Les blogueurs hâbleurs d'aujourd'hui, avec leurs révélations renversantes? Des foireux froussards, tous autant qu'ils sont. Nous, on souillait les grands studios, on flinguait les flibustiers de la politique. On a injecté à l'Amérique le venin du voyeurisme et on l'a rendue accro à cette drogue diabolique. ON A CREE LA CULTURE DES MEDIAS MODERNES QUI DEBALLENT TOUT. On a élaboré une langue cinglante qui est devenue notre marque, notre modèle.
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Jimmy chronomètre le coït: une minute quarante-six secondes. Les partenaires: le futur président et futur martyr à la mords-moi-le-noeud JFK, et la somptueuse suédoise Ingrid Bergman. Le magnéto a capté des confidences sur l'oreiller. Jack tousse et dit: "-Aaaah, que c'était bon." Ingrid bâille et rétorque: "-Enfin, pour un de nous deux, peut-être."
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Le père de Johnny le tient pour une mauviette et organise une cérémonie initiatique afin d'exalter sa virilité: il faut qu'il achève le vieux chien de chasse de la maison. Johnny refuse et son père l'expédie dans un "centre d'apprentissage" dirigé par des sœurs appartenant à une secte extrémiste. Les sœurs enferment Johnny sans pain ni eau dans une cave infestée de rats, et ne lui donnent pour se défendre qu'une unique pelle. Deux jours passent. Johnny se recroqueville dans un coin et hurle à en perdre la voix tandis que les rats lui mordillent les jambes. Le troisième jour il s'endort par terre et lorsqu'il se réveille il aperçoit un énorme rat qui détale, un morceau de sa lèvre entre les pattes. Johnny hurle, s'empare de la pelle et frappant furieusement, il extermine tous les rats de la cave. Le père de Johnny le ramène à la maison le jour suivant. Il passe une main bourrue dans ses cheveux en l'appelant "le petit ratier de papa". En arrivant, Johnny se dirige droit sur le râtelier à fusils de son père, saisit un fusil de calibre 12 et d'un pas assuré se rend au chenil où cinq Labradors et cinq chien d'arrêt à poils ras gambadent derrière le grillage. Johnny les fait passer de vie à trépas, il fait demi-tour et soutient le regard de son père qui pâlit, puis s'évanouit. Des semaines passent. Son père l'évite.
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Le sénateur John F. Kennedy est plutôt un matou ténument tumescent, plein d'un penchant péniblement piquant pour ces félines de félicité à la fine fourrure qui trouvent sa personne fantastiquement fascinante.

-Première partie-Extorsions-
-Chap 10- Los Angeles, 14 décembre 1958. p 122
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C'est ici que Bleichert n'est plus que moi et uniquement moi. Il porte comme un flambeau une blessure et une tendresse qui le consument au plus près, et peu lui importe s'il se brûle. Il y a quelqu'un là, dehors. C'est une Femme. Je la sens bouger. J'ai besoin de résoudre ce crime, de défaire les nœuds de cette énigme et de faire mienne cette trame d'événements - et ainsi elle m'aimera.
Dément. D'une niaiserie magnifique. Douloureux, plein d'espoir, enragé. La raison pour laquelle j'ai écrit ce roman. La fureur misogyne rationalisée. La raison pour laquelle Betty Short a été assassinée, celle qui explique pourquoi je raconte des histoires de rédemption à l'intention des femmes.
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