Tout ce qui m’agace chez lui est devenu prétexte à l’aimer encore plus.
Peut-on parler de coup de foudre quand on connait quelqu'un depuis si longtemps sans même l'avoir jamais apprécié ?
Peut-être parce qu’égoïstement, j’ai envie d’un compagnon qui saurait m’aimer sans avoir besoin de lui souffler quoi faire pour me rendre heureuse.
Agrippée à Hunter, à cent soixante à l’heure sur la rocade bordelaise, je me sens libre. Je me sens femme. Je me sens triste.
Alors ce serait ça grandir ?
Je suis morte de honte. D'ailleurs, je fais mine d'être morte, ça peut fonctionner sur un malentendu.
- Je sais que tu dors pas, Baka.
Non je ne dors pas, je suis morte. Adieu monde cruel
Je sens qu'il s'écarte pour se redresser. Surement pour mieux me voir.
- T'es hyper nulle pour faire semblant de dormir en plus.
Evidemment puisque je suis morte. Quel talent.
Pleurer dans la réalité, ce n’est pas comme dans les films où de gracieuses larmes font couler magnifiquement le mascara, c’est avoir le nez qui dégouline, la lèvre tremblante, les yeux rouges comme si j’avais fumé toute la moquette de la voiture, et cette espèce de hoquet larmoyant quand on essaie de parler. Il n’y a rien de sexy, c’est même encore plus triste en soit d’apparaître aussi faible et moche devant une tierce personne.
Oui, parce que j’ai de la répartie, mais une heure plus tard, quand les gens sont rentrés chez eux.