Deux histoires d'amour s'entremêlent, l'histoire que lit Karsten, celle d'une rencontre en Afghanistan, d'une écrivaine et d'une archéologue, et celle de sa rencontre avec une réfugiée syrienne. J'ai été surpris, de la part d'un auteur de Romans, Mathias Enard, que l'histoire soit racontée avant tout par les dessins et non par les mots, et c'est même précisément là que se situe la force de ce livre. le dessin de Zeina Abirached est en noir et blanc, tout en aplats. C'est constitué de moments saisis, impromptus, poétiques, de petits riens qui se télescopent, un ciel étoilé, une soirée entre amis, des visages qui se rapprochent... C'est un livre de rencontres, celle des histoires d'amour confrontée à celle de cultures différentes, des rencontres qui restent incomplètes, jamais abouties et pourtant très riches. le titre fait référence au bouddhisme, et s'accorde au rythme et à l'ambiance du récit, plein de sagesses. C'est beau, un peu langoureux, mélancolique. Ce livre peut être lu et relu, à des rythmes différents, en continu ou par bribes. Un livre qui peut trôner dans les étagères du salon avec les recueils de poésie...
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