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4,26

sur 144 notes
Le premier tome de "Preacher" m'a profondément captivé et a insufflé un vent de fraîcheur, même des années après sa publication initiale. Ce comics m'a pris au dépourvu avec ses rebondissements inattendus, au point que j'ai involontairement laissé échapper un juron de surprise. C'est un témoignage de la maîtrise narrative de l'auteur et de sa capacité à surprendre les lecteurs, même avec des éléments qui pourraient sembler familiers. "Preacher" réussit à garder son intrigue captivante et imprévisible, ce qui en fait une lecture inoubliable qui continue de résister à l'épreuve du temps
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Mes sentiments à propos de cette bédé sont mitigés. D'un côté un scénar attrayant : Dieu a quitté le paradis. Un pasteur possédant le pouvoir de la voix (s'il l'utilise on est obligé de lui obéir) part à sa recherche pour l'éliminer. Dans sa quête, il est accompagné de sa compagne et d'un vampire irlandais. Cependant, l'organisation du Graal qui dirige le monde souhaite s'approprier le pouvoir du pasteur pour préparer l'apocalypse et l'avènement d'un nouveau Christ (qui est demeuré). En parallèle, un cowboy indestructible, le saint des tueurs, a été réveillé pour éliminer le pasteur… Des dialogues qui dépotent avec des tirades du genre : « Ce con là, il m'a sodomisé ma journée ». Des personnages bizarres, tels que tête de fion ou ces frères cannibales vivant dans une mine abandonnée. Et surtout des histoires qui semblent n'avoir aucune limite morale – les petites filles peuvent se prendre une balle dans la tête et les pervers, qui sont nombreux, peuvent s'exprimer pleinement (point de censure)… D'un autre côté, et c'est sans doute le point faible de cette bande dessinée, du fait qu'elle soit une série (66 épisodes), elle traine en longueur. Les digressions sont innombrables – retour sur le passé des différents personnages, histoires annexes – et à la fin, indigestes. de plus, la volonté de montrer qu'on ne s'interdit rien – que cette bande dessinée est progressiste et s'attaque à tous les tabous – oblige les auteurs à en faire trop, à aller dans la surenchère gratuite et gavante à la fin. Trop de violence en efface l'horreur. Cependant, cette bande dessinée mérite d'être lue – Son ton est radicalement différent des autres – véritable boulot sur les dialogues, dessins réalistes et expressifs. Et rien que pour ça, elle vaut le détour !
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C'est un peu par hasard que j'ai commencé ce comics. le titre est intrigant mais l'image de la couverture presqu'un peu flippante ! Un prêcheur avec un sourire qui fait peur même si la croix pourrait poser question.
Ce premier tome correspondant à une intégrale de douze épisodes parus originellement. Je me suis lancée dans l'histoire sans résumé au préalable. Surprise assurée ! On fait d'abord connaissance avec un trio dont ce fameux prêcheur, Jesse Custer. Il s'est passé une catastrophe dont seul Jesse est ressorti vivant. C'est le début d'une grande course-poursuite.
Détonnant ce comics, c'est violent, explosion de corps, sang par giclées à chaque attaque, les paroles de certaines personnes parfois tout autant.
Et Jesse accumule les poisses ! En plus d'être "possédé" par le rejeton d'un ange et d'une démone, il a une famille de merde qu'il a eu le bon goût de fuir dès qu'il a pu.
J'aime bien les dessins, même si les têtes sont un peu incommodantes. Les méchants ont souvent de bonnes têtes de méchants, bien dégueulasses. Mais l'effet est bien là, on éprouve du dégoût, on ressent le désespoir ou la colère. Si vous aimez vous faire déranger, le langage un peu cru, un peu de violence, des visages dérangeants et pas mal d'actions, je vous conseille Preacheur.
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Et ça commence dans un rade de bord de route typico américain , des gens dont une blonde attablés … c'est le début de « Pulp Fiction » ? Ben non (même si c'est assez tarentinesque) car ils sont trois, la blonde , un curé beau gosse et une loque humaine , en fait c'est le début de « Preacher » série de comics débutée en 1995. Genre gore , crade , trash métaphysique : car outre l'Amérique profonde (un peu celle de Harry Crews ou Palahniuk) on y trouve des séraphins musclés , des entités divines , des vampires irlandais (les pires) …. Un hommage féroce à la religiosité toxique des States , à ses flics « je tire d'abord je réfléchis ensuite » , ses cow-boys (le fantôme de John Wayne . Les auteurs se vautrent dans le politiquement incorrect (ça fait du bien) tant dans le langage fleuri que dans les situations et déroulent une histoire chaotique où l'on tue énormément.Dessin et dadrages me plaisent beaucoup. Je vais voir la suite…
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Pourtant j'aime le pulp et l'exagération en général, mais là, le langage grossier à longueur de pages, l'ésotérisme religieux tourné vers le spectaculaire, la violence à outrance… J'ai fini par ne plus supporter, abandonné à la moitié. Pour moi, la littérature pulp doit savoir jouer sur la nuance, le décalage, l'ironie, bon, peut être l'ironie à la rigueur, mais ici, pas le moindre décalage ni la moindre nuance, surtout dans les dialogues.
Le dessin est plutôt pas mal, la colorisation par contre, vous savez ce que je pense des dégradés numériques, et bien moi aussi je peux être grossier…
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Une série irrévérencieuse, blasphématoire, jubilatoire. J'ai mis un peu de temps à rentrer dans l'univers et le délire des auteurs, mais une fois installé, je me suis bien marré, et j'ai enchaîné les épisode avec délectation. Les dessins trashs, le scénario déroutant, tout contribue à tourner les pages et attaquer l'épisode suivant.
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J'ai décidé de découvrir l'oeuvre de Garth Ennis en commençant par ce comics réputé pour son non-conformisme et son humour noir. Un très bonne surprise, de l'humour et une histoire d'anges et de démons qui intrigue et rappelle parfois la série "Supernatural", une couche de cynisme en plus. A déconseiller si vous avez un problème avec le blasphème, sinon vous risquez juste de passer un bon moment.
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A regarder la couverture de ce tome 1 d'intégrale, on pourrait choisir d'ignorer ce qu'on voit vraiment, se dire qu'il s'agit juste du visage d'un pasteur souriant devant le clocher d'une église, remarquer l'habileté de la croix du clocher juste devant les lèvres qui évoque la croix d'un chapelet que le pasteur embrasserait. Si on choisit de ne rien ignorer, et surtout pas le regard brillant de folie du pasteur, on se dit que tout ça a de bonnes chances de partir sérieusement en sucettes.
Il ne suffit que de quelques pages pour confirmer la seconde hypothèse. Preacher est provoquant, grossier, ultra violent, gore. Âmes sensibles s'abstenir... ou pas forcément puisqu'à chaque numéro (le recueil réunit les 12 premiers) une à deux pages sont consacrés au courrier des lecteurs et on sent que l'auteur rêverait de recevoir des courriers insultants de lecteur choqués, indignés, outrés. le but est clairement affiché d'aller affronter les limites de la pudibonderie américaine en matière surtout de violence, de grossièreté, de sexe (beaucoup plus souvent suggéré que montré) et finalement moins directement de religion.

Tout cela se fait avec beaucoup d'humour, de style, de panache. L'histoire est juste démente et en même temps totalement bien construite et "logique" dans sa folie. Une fois qu'on a accepté les règles posées - par exemple que l'on va rencontrer des anges, séraphins ou adéphins (je les connaissais pas ceux-là, normal l'auteur les a inventés) et que les démons et les anges peuvent faire des bébés... - le récit semble totalement cohérent... avec lui-même. La construction habituelle en plusieurs actes narratifs est drôlement bien menée, avec 3 personnages principaux très étoffés - le pasteur habité par une puissance divine, la petite copine qui veut comprendre pourquoi elle s'est fait jeter... et un troisième homme rencontré par hasard et dont on comprend assez rapidement à quel genre d'être il appartient (si je vous dis qu'il a du mal avec la lumière du jour, mmh ?). L'auteur joue avec les codes et les références, allant du western à Pulp fiction.

Petit aparté d'ailleurs, je trouve que ce livre est ce qui se rapproche le plus d'un Tarantino version comics. J'avais vu dans la promotion de la série du Bourbon Kid qu'il cherchait à être du Tarantino en livre. Ici le cocktail humour et violence gratuite me semble parfaitement correspondre au cahier des charges sans s'en vanter plus que ça.

Je pourrais continuer les louanges en disant combien tous les personnages, y compris les secondaires de chaque arc, sont particulièrement fouillés et pourraient pour beaucoup avoir leur propre série (on pense évidemment au fils du policier texan défiguré par une tentative de suicide raté à la Kurt Cobain, au policier new-yorkais malchanceux du niveau d'un Gaston Lagaffe ou d'un François Perrin dans La Chèvre...). Je pourrais louer le dessin extraordinaire de Steve Dillon qui se concentre en grande partie sur les visages, très souvent en gros plans, tout en maîtrisant également parfaitement les scènes où l'action explose et dynamite la page... mais à force ma critique va déborder des standards souhaités !

Je n'ai réservé ma cinquième étoile que parce que je sens que la série ne risque pas de faiblir et que je me dis qu'un de tomes de l'intégrale sera peut-être encore meilleur que ce démarrage sur les chapeaux de roue. La fin de cette intégrale me fait cependant être également vigilant: le plaisir pris au déchainement de violence du 12ème opus (qui donne enfin ce qu'il mérite à certains personnages) me fait penser qu'il faudra malgré tout espacer les lectures, pour ne pas trop solliciter cet instinct bestial qui sommeille en chacun de nous.
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Bon, il est temps que j'écrive ma chronique au lieu de me taper la main sur la cuisse tellement j'ai apprécié ce comics.

De l'audace, il ne fallait que ça pour arriver à mettre en scène une histoire déjantée, sombre, noire, folle, aux dialogues extras.

N'en jetez plus, même les dessins, je les ai appréciés !

Par contre, si vous êtes allergiques au fantastique, prenez une boîte d'antihistaminique car vous pourriez avoir une crise de boutons…

Imaginez un paradis où un ange aurait copulé avec un démon et qu'un enfant serait né de cette union sauvage et sensuelle. Désolée de vous l'apprendre de cette manière, mais apparemment, les anges ont un sexe (une bite) et ils peuvent l'utiliser.

Je ne vous en dirai pas plus, z'avez qu'à lire le comics, tiens ! Partez sur la route en compagnie de Jesse, le pasteur habité par l'entité Genesis (pas le groupe), suivi de Tulip, son ex-copine et de Cassidy, le vampire. Faites juste gaffe au Saint des tueurs.

Oui, c'est irrévérencieux au possible, c'est violent, sombre, les têtes explosent, les gros mots fusent, le racisme crasse colle aux basques de certains personnages, mais bon sang, qu'est-ce que c'est jouissif ! Sauf si vous êtes une grenouille de bénitier… Là, vous risquez de défaillir grave votre mère.

Certains personnages sont un peu dans la caricature, mais la majorité sont étoffés, travaillés. Les personnages secondaires sont pour la plupart des trous du cul bas de plafond.

Une fois de plus, je me dois de remercier Jean-Marc-Les-Bons-Tuyaux (Actu du Noir) pour m'avoir donné envie de lire cette saga. J'ai mis un peu de temps mais maintenant que je suis lancée, j'espère avoir le temps de la lire en entier.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Purée, punaise, diantre, cornegidouille, C'est une lecture étonnante que ce cycle de comics conçu par des irlandais emplis d'ire, oh, quoi ! Des U.S.A. bien destroyés côté mentalité et croyances (caricatural, certes). Je jubile de lire la suite. Faites-en autant ! C'est un ordre venu d'en haut !
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