J'aime
Annie Ernaux, ses livres autobiographiques parlant d'une chose à la fois sur un thème bien défini, ses récits mêlant sa propre histoire à l'Histoire avec un grand H. J'aime la femme féministe, convaincue, cultivée, amoureuse, libre. Alors je me suis jetée sur « L'atelier noir », édition augmentée, sorte de genèse de ses écrits. Elle nous livre son journal intime, celui où elle entre ses pensées en rapport avec ce qu'elle veut écrire, et comment, et pourquoi. Je pensais apprendre sa méthode d'écriture, ses réflexions constructives, ses brouillons menant aux chefs d'oeuvre que j'aime tant, avec ce journal de bord d'une écrivaine, son cheminement d'écriture, ses pensées intimes, ses doutes, ses questionnements du style : dois-je employer « je » ou « elle » ?
Il n'en est rien, ce n'est au final qu'un recueil de notes, souvent sans phrases construites, plein de répétitions, d'indécisions jamais levées. Bref, d'un ennui mortel. Et encore, heureusement que je connais sa vie et son oeuvre, car pour celui qui ne connaît pas
Annie Ernaux et qui n'a jamais rien lu d'elle, c'est purement indéchiffrable.
Surement utile pour elle, mais absolument non nécessaire pour ses lecteurs. Je n'y ai trouvé aucun intérêt, et je le regrette sincèrement. Même si je ne comprends pas pourquoi elle a publié et réédité « l'atelier noir » dans cette édition augmentée, je continuerai à aimer
Annie Ernaux, pour tout ce qu'elle représente, je continuerai à la lire, d'ailleurs je viens d'acheter aussi son petit dernier «
le jeune homme ».