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Critique de Kaya


Je garde de ce livre un souvenir poisseux.
Ce livre colle, ce livre coule, il tache, il moisit, il pourrit.
L'écriture d'Annie Ernaux - et en particulier dans ce roman - est très matérielle, terrestre. Ces passages coulants sont souvent liés à la condition sociale de l'héroïne, Denise. En effet, cette dernière est la fille de petits commerçants, d'ouvriers incultes et modestes, mais grâce à ses excellents résultats scolaires, elle entrera à l'école privée, décrochera son bac, entrera à l'université.
Denise est à cheval entre deux mondes, le monde poisseux de son enfance où l'on mange avec les doigts et où l'on fait pipi au fond de la cour, et le monde éthéré des bourgeois, dont il lui a fallu apprendre les codes. Ce roman, c'est un roman de déchirure entre ce que l'on était, ce que l'on est, ce que l'on voudrait être et tout ce qu'il y a entre ces catégories.
Une de mes lectures les plus intéressantes de ces deux dernières années, en dépit de la prose dense et saccadée qui vous laisse une boule dans le ventre.
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