Nous, les surhumains

Après avoir beaucoup apprécié le mystère Sherlock, de J.M. Erre, et son côté parodique déjanté, j'ai été très contente de recevoir Nous, les surhumains lors de la dernière masse critique. Et je le suis plus encore après l'avoir lu ! Quel régal ! Haletant, surprenant, se jouant du lecteur autant que de ses héros, ce roman regorge de cliffhangers, coups de théâtre, deus ex machina … et autres coups tordus propres aux auteurs retors heureux de malmener et régaler tout à la fois leurs lecteurs. Imaginez des héros télépathes, ou capables de se téléporter à volonté, de la salle de bain de Céline Dion aux toilettes cracra d'un vieil appart parisien, ou bien de se rendre invisible, de changer de sexe, d'apparence ou de forme, de commander aux éléments de la nature, orages ou buissons de ronces … Pensez à rendre l'une d'entre eux complètement amnésique et inconsciente de ses super pouvoirs, ajoutez une organisation aussi secrète que nuisible, déterminée à les capturer pour les exploiter, n'oubliez pas quelques romances, jalousies et rivalités fraternelles, pimentez d'une bonne dose d'humour potache, sans oublier des comportements d'ado en plein « âge bête », et vous aurez une petite – toute petite - idée de ce qui vous attend !
Je m'aperçois que je me suis laissée emporter par mon envie de vous faire partager ce plaisir de lecture, mais que je n'ai rien dit de l'intrigue … Peu importe : l'essentiel est de se plonger dans ce roman addictif qui vous attrapera au collet et ne vous lâchera plus avant la fin, d'en savourer chaque péripétie (il doit en compter environ 352 336), de vous dire « non ! il n'a pas osé ? » … mais si ! J. M. Erre ose tout, même les plus grosses ficelles, et ça marche tellement bien qu'on en redemande !
Alors, une fois encore, mille mercis à Babelio, Masse critique et aux Editions Rageot