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Critique de Masa


Nicolas D'Estienne D'orves se distingue par un roman pré-apocalyptique. « Les derniers jours de Paris » sont donc un prélude avant la catastrophe qui fera couler la capitale.

Le récit se découpe en trois parties inégales. Durant la première phase nous suivons deux personnages. Il est intéressant de constater que chaque protagoniste dispose de son mode de narration. Les événements liés à Sylvain sont écrit à la troisième personne, tandis que ceux de Trinité sont narrés à la première personne.
Durant la deuxième trame, nos deux héros vont se rejoindre pour ne former qu'un récit unique à la troisième personne. Quant au dernier épisode, c'est un fouillis monumental alternant première et troisième personne.
Voilà ce que je peux dire sur le style d'écriture.

Le casting est intéressant. Gervaise – véritable matrone – est la directrice d'un zoo et mère de Sylvain. Ce dernier est un professeur à l'université. Un gardien bourru nommé Lubin apporte une touche humoristique. Puis, vînt Trinité la surdouée, une jeune adolescente dont les parents sont toujours absents. Vous noterez au passage que ce sont tous des prénoms anciens puisqu'on peut rajouter Gabrielle (l'amie d'enfance de Sylvain – très peu présente dans le livre) et Muguette une amie de Trinité.
J'ai beaucoup aimé ce jeu entre la conservatrice, son fils et le gardien où Gervaise règne en matrone.
Une chose qui m'a dérangé, c'est cette jeune fille de treize ans laissé seule par ses parents. Complètement autonome, elle vit dans un luxueux appartement où elle aime jouer au voyeurisme avec les locataires.

J'ai apprécié cette première partie où il se passe pas mal de chose, parmi lesquels on peut signaler la disparition des singes blancs. C'était au tout début du roman et je pensais alors que le récit prendrait de mystère. Et puis, j'ai énormément adoré les quelques anecdotes sur la ville de Paris, tout comme le voyage dans les sous-sols de la capitale. On sent que l'auteur aime cette cité. Cette trame se lit très facilement et les 300 pages sont vite lus.
Malheureusement, la seconde partie devient n'importe quoi. le récit se transforme en un roman catastrophe, mais l'auteur gâche l'ensemble. le tout est risible sur la litanie et les réponses aux mille questions que l'on aurait pu se poser. L'histoire se mélange en une trame fantastique et Science-Fiction.
Quant au troisième, je ne développerais pas. C'est pour moi une fin bâclée.

Dommage est le mot qui me vient à l'esprit. le récit était pourtant prometteur. Je ressors quelque peu frustré même si j'ai bien aimé les trois quarts avec cette chouette balade dans Paris – ville que je ne connais pas.
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