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Critique de Sachenka


Dans les autres romans que j'ai lus de Lucia Etxebarria, j'avais apprécié le style, la plume nerveuse. La fougue, la verve, l'audace de mettre de l'avant des personnages fort imparfaits – mais aimables dans leur imperfection – et de narrer leurs aventures sans filtres. Absolument aucun. Parler de sexualité, de drogue, de tout, sans se gêner. Toutefois, sans tomber dans les excès inutiles ni la vulgarité gratuite. Et cela avec humour et autodérision.

Dans Beatriz et les corps célestes, je n'ai pas retrouvé autant de ces qualités que j'avais aimé. Elles étaient là, un peu, comme un embryon de ce que son écriture allait devenir. (Il s'agit tout de même d'un de ses premiers écrits.)

Pourtant, le début m'a intrigué. Il y a Beatriz qui habite à Edimbourg, une ville à l'antipode de sa Madrid d'origine, et qui survie à ses années universitaires. Ça implique souvent des jeunes fauchés qui vivent au-dessus de leurs moyens, qui font la fête et, accessoirement, rendent leurs devoirs. Étonnamment, je ne me lasse pas de ces histoires quand elles sont bien écrites – et pourtant je suis enseignant !

Toutefois, ce dont je commence à me lasser, c'est de ces jeunes qui se vautrent dans la débauche, qui tombent dans l'enfer de la drogue et du proxénitisme. Bref, qui s'acoquinent avec les mauvaises personnes et qui continuent à faire les mauvais choix. Déjà que je dois prendre en pitié ces personnes dans la vraie vie, je n'ai plus d'empathie – ni de temps et d'énergie – pour eux dans la fiction.

C'est que la « première vie » de Beatriz, son adolescence madrilène racontée en retours en arrière, en compagnie de Monica et Charo, fut toute une aventure ! Quelques moments m'ont fait rire et sourire, certains m'ont plu, je dois le reconnaître, car l'auteure les décrit très bien, particulièrement les relations entre les personnages. Malheureusement, la plupart des autres moments m'ont laissé indifférent. Brûler la chandelle par les deux bouts, pas pour moi merci. Surtout quand il manque (selon moi) les moment plus attendrissants pour compenser.
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