(Macarie, fille d'Héraclès, accepte d'être le sacrifice qui, selon l'oracle, donnera la victoire à Athènes)
Si jamais vous obtenez, les dieux aidant, d'être délivrés de vos peines et de rentrer au pays, souvenez-vous que vous devez à celle qui vous aura sauvés les honneurs de la sépulture. Qu'ils soient grandioses : j'y ai droit, car je n'ai pas marchandé à vous donner mon assistance : je suis morte pour l'amour de notre lignée.
(Démophon, fils de Thésée et roi d'Athènes, parle à Iolaos qui demande asile avec les enfants d'Héraclès, pourchassés par Argos)
Il y a trois voies pour une, Iolaos, aux scrupules de conscience qui m’imposent de ne pas rejeter ta demande. D'abord et avant tout Zeus, dont tu occupes l'autel avec cette jeune couvée rassemblée sous ton aile. Puis le lien de parenté et la vieille dette de bienfaisance dont j'ai à m'acquitter envers eux pour l’amour de leur père. Enfin la crainte du déshonneur, qu'il convient d'avoir pour souci majeur. Si je permets que cet autel soit le théâtre d'une rafle exercée par un étranger, mon royaume perdra son renom de terre de liberté, et j'aurai, moi, celui d'avoir livré, par faiblesse de caractère, des suppliants aux Argiens. Il y aurait de quoi me livrer au bourreau.
Les Héraclides ,
Le Coryphée ,
J'ai pitié de leur sort en les entendant , ô roi . Jamais comme aujourd'hui je n'ai vu la naissance vaincu par la fortune .