Citations sur Stéphanie Plum, tome 5 : Cinq à sexe (11)
OK, j'ai triché et alors?
L'important c'est que j'ai pioché l'homme qu'il me fallait.
Peut-être pas l'homme de ma vie, mais en tout cas l'homme de ma nuit.
Au matin, je m'éveillai avec les yeux chassieux, les paupières bouffies et un moral de limace. Je restai encore au lit un petit quart d'heure, vautrée dans mes malheurs, envisageant de me suicider, de commencer à fumer. Sauf que je n'avais pas de cigarettes et que je n'étais pas d'humeur à refaire le trajet jusqu'au 7-Eleven.
Personne n'avait jamais accusé Alphonse d'avoir l'intelligence comme complice.
Je me rendis compte que, sous le choc, je retenais ma respiration et que mes oreilles commençaient à bourdonner. Comme je n'avais pas envie de réduire en miettes mon image de chasseuse de primes en tombant dans les pommes, je fis un gros effort pour retrouver une respiration normale, calme.
Je jetai mes jambes dans un jean et mes pieds dans des baskets pourries, puis je recouvris ma chemise de nuit en coton d'un sweat-shirt gris deux fois trop grand pour moi. Je chopais les clés et enfilai les marches.
- Tu fais peur à voir, baby, dit Ranger en me voyant.
- Un ami m'a suggéré que ce genre de look pouvait être un nouveau moyen de contraception.
- Tu ne fais pas peur à ce point-là.
Ranger.
- C'est bien la première fois que tu frappes, dis-je en lui ouvrant.
- Je frappe toujours. C'est toi qui ne réponds jamais.
Il me tendis ma veste de tailleur.
- Notre petit cheikh a trouvé que tu n'étais pas drôle.
- Raye "chauffeur" de la liste.
Ranger me dévisagea un moment.
- Tu veux que je le descende ?
- ça va pas, non ?
Mais l'idée était alléchante.
Il baissa le regard sur mes chaussures et mes collants par terre?
- J'interromps quelque chose ?
- Non. Je viens de rentrer. Lula et moi avons fait du shopping.
- Loisir thérapeutique ?
- Mouais, mais j'avais aussi besoin d'une nouvelle robe.
Je la lui montrai.
- Lula m'a plus ou moins forcée la main pour que je l'achète. Qu'est-ce que tu en penses ?
Son regard s'assombrit et sa bouche se figea en un fin sourire. J'eus très chaud aux joues tout d'un coup. La robe me glissa entre les doigts et tomba par terre.
- O.K., dis-je en soufflant pour repousser une mèche de cheveux de mon front. Je crois savoir ce que tu en penses.
- Si tu le savais, tu ne resterais pas là. Si tu le savais, tu te serais déjà barricadée dans ta chambre, et tu aurais ton revolver dans la main.
Gloups.
J'extirpai mon revolver de mon fourre-tout et tirai dans la serrure. La balle rebondit sur le métal et se ficha dans le chambranle. Zut ! Briggs avait raison. J'étais nulle, archinulle. Une loser. Je n'étais même pas capable de faire sauter une serrure d'un coup de revolver.
- On vient de lire dans le journal que tu avais une Porsche qui a sauté sous une bombe. Ta mère est dans la salle de bains, elle prend une aspirine.
J'entendis gémir, puis des raclements. Je traversai la pièce et regardai par la fenêtre. Le type au cran d'arrêt, étendu de tout son long sur l'escalier de secours, essayait vainement de se relever.
Je plaquai une main contre mon coeur, et fus soulagée de constater qu'il s'était remis à battre.
- Il est sur l'escalier de secours! Bon Dieu, pendant une minute, j'ai cru que tu l'avais jeté du haut du deuxième étage!
Tank me rejoignit et regarda à son tour.
- Ah ouais, t'as raison, il est sur l'escalier de secours, le fils de pute.
"Boy, nothing fun ever happens to me," Leona said. "I've never had a car bombed or anything."
"But you work at a bank," I told her. "That's pretty cool. And you have kids. Kids are the best." Okay, so I fibbed a little about the kids. I didn't want her to feel bad. I mean we can't all be lucky enough to have a hamster.