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Critique de chachourak


Même si Banzo met en scène plusieurs personnages, c'est par le regard de Tite-Maria que nous est décrite la favela et ses favelados. Collectionneuse d'histoires, Tite-Maria a le don d'écouter ses proches parler pour récolter leurs souvenirs, leurs rêves, leurs espoirs, envolés ou non. de sa petite taille et de ses yeux d'enfants, elle voit passer toutes ces personnes qui peuplent la favela : Bonté, Mémé Rita, le Nègre Alirio, Ditinha… elle observe, absorbe et s'imprègne de leurs vies. Grâce à ce double autobiographique, Conceição Evaristo distille dans ce roman ses souvenirs d'enfance. Elle nous y raconte son quotidien entre le robinet d'en haut et le robinet d'en bas, les rêves de ces favelados que les bulldozers menacent chaque jour d'expulser.

Banzo témoigne d'un véritable travail de mémoire, de la difficulté de laisser une époque, un lieu et des souvenirs derrière soi. Loin de la violence et de la brutalité que l'on associe à la favela, Conceição Evaristo nous décrit presque un lieu plein de douceur et de poésie. le quotidien y est sublimé grâce à la plume chargée d'émotion et toute en sensibilité de l'auteure, et donne à l'histoire d'autant plus de profondeur et d'impact. On n'oublie pas malgré tout que ce sont des descendants d'esclaves, de lutte et de résistance qu'elle nous parle ici, et que c'est la misère quotidienne qu'elle nous décrit. Tandis que les sauts dans le passé nous permettent de mieux comprendre l'histoire des personnages, l'avenir reste quant à lui incertain.

Lien : http://ulostcontrol.com/banz..
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