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Citations sur Ma vie sera pire que la tienne (22)

J'ai la gueule en feu et la peau cramée par le soleil. Le jaja est censé tout faire oublier, mais en cet instant, je me dis que j'enfile les emmerdes comme des perles avec la régularité d'un coucou suisse.
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L'usine avait sa petite réputation, de la corde naturelle de qualité française. Tu parles, on bossait sur des fibres synthétiques bon marché. On revendait la came avec une marge confortable aux grossistes et aux distributeurs qui a leur tour s'en mettaient plein les fouilles. Une belle enculade pour le consommateur; le capitalisme moderne ou la multiplication du profit par la multiplication des intermédiaires.
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Disco Boy , le bouledogue bringé de mon oncle, me tient compagnie. Enfin si on veut. Il déprime sévère depuis que son maître est mort. A la nuit tombée, c'est toujours la même rengaine. Il pointe son museau et quémande avec sa bouille déprimée une ration de liche. A sa deuxième gamelle houblonnée du soir, il renifle le bas de mes pantalons, couine mollement et s'en va chancelant dans le potager. Après plusieurs tours sur lui même, il souffle et se couche sur une bande de terre noire. Sa niche est de l'autre coté, mais il s'en fout. Il préfère la présence de deux bouts de bois en forme de croix. La tombe de Luigi.
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« La route n’en finit pas de serpenter dans la montagne. Des villages reculés, des vieilles bâtisses à l’abandon, des champs mangés par la forêt. Ici, la violence, c’est le mépris ; l’abandon du politique. Il ne reste plus rien. Pas d’écoles depuis longtemps, plus de bureaux de poste. Des nids de poule maltraitent les roues des voitures. Des lacets. Toujours des lacets. À mesure que le convoi s’enfonce dans la montagne, la misère devient de plus en plus prégnante. Elle n’est pas explosive comme la banlieue vue par la télé. Elle est silencieuse ; rampante ; oubliée des grands médias. Ici, c’est le royaume des petits paysans, des nouveaux pauvres, des marginaux, des sans-dents, du surendettement. C’est le triste spectacle de l’agonie d’un Ancien Monde qui se révèle sous les yeux d’Ulysse, sans risque d’insurrection ni de caillassage. »
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Je suis un vieux chewing-gum collé à son angoisse. Une fatigue spectaculaire s’empare de moi. Je glisse au sol, lâche la carabine. La crosse tape sur le parquet élimé. Je suis en nage. J’enlève mon tee-shirt. J’éponge comme je peux. Il n’y a plus de sourire sur mon visage. Une veine bleue sur ma main. Elle palpite. Ma peau est presque diaphane. Des spasmes ridicules envahissent mon corps. Mes nerfs lâchent un à un. Ils se détricotent. Je fonds, me liquéfie. Bientôt je serai réduit à l’état d’une flaque de sueur malodorante, et je disparaîtrai à tout jamais. J’essaye de me relever. Mes jambes flageolent. Elles me lâchent. Je vacille. Je me sens seul.
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Quand il voit la tonne de barbaque qu’il a sous les yeux, les attentatsà la télé et toute cette merde
capitaliste qui a noyé l’individu dans les biens de consommation, il se dit qu’il n’y a plus d’humanité depuis des lustres- il n’y a que des hommes et des communautés avec des intérêts contradictoires - et que Dieu est définitivement absent de ce monde .
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J’ai peur. J’en crèverais tellement j’ai les foies. L’idée de partir en courant au milieu des champs me traverse l’esprit, mais impossible d’abandonner Paulo et Mycose. J’ai la loyauté fidèle. Je m’assois près de Mycose et pose sa tête sur mes cuisses. Il douille salement. Un rictus de douleur défigure son visage glabre et émacié. Je caresse ses longs cheveux filasse qu’il n’a pas lavés depuis des lustres. Paulo s’attaque enfin à la bonne jambe. Je ferme les yeux. Ça me calme. Je repense à cette journée. Elle avait si bien débuté. Je me demande encore comment on s’est fourrés dans un tel merdier.
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Ce mec est un pro du casse. Il est doué.Il va vite. Très vite. C’est un homme d’action. Comme avec les femmes, il est rapide. Dans le métier, on l’appelle Monsieur Trois Minutes., Douche Comprise.
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Le patriarcat, c’est comme le capitalisme, ça se prend à la hussarde .
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J’ai l’impression d’être plus vieux que le monde , et pourtant j’ai le sentiment de n’avoir jamais rien appris.
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