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Yeah, je me suis régalée avec cet inclassable objet littéraire.

Un concentré des codes de l'esthétique pulp : violence, gouaille, humour et surtout personnages déglingos et truculents de voyous loosers.
T'es un peu comme dans un film de Tarantino tendance Reservoir dogs. J'ai notamment fortement pensé à un dialogue entre Mr Pink et Mr White discutant, après un braco râté, du comportement psychopathe de Mr Blonde, dialogue qui fait écho aux chicaneries entre les trois personnages du deuxième chapitre ... et c'était bon !

Sauf que t'es pas dans un bled des States à motels foireux mais au fin fond de l'Ardèche, comme si le rural agissait comme un aimant à truands et marginaux car ils n'y sont pas dérangés !

Ce qui particulièrement brillant dans ce roman, c'est son dynamitage narratif à la fois très élaboré et très pertinent en triptyque : 3 chapitres, 3 novellas, chacune avec son rythme propre, son unité de lieu, son ton et une chute, avec comme fil conducteur quasi surréaliste une mystérieuse bête rousse qui erre et nargue tous nos pieds nickelés. La lecture est très addictive tellement tu cherches à remettre les pièces du puzzle semés dans les deux premières novellas pour les faire s'emboîter dans la troisième. Et elle s'emboîte parfaitement, de surprise en surprise ! J'ai adoré le personnage de Sahora et son rôle de pivot inattendu suite à un changement de braquet de l'auteur.

Je lis très rarement des romans issus de l'auto-édition, et là je me dis qu'il y a vraiment du très très bon ! Mais que font les maisons d'éditions pour ne pas encore avoir signé le talent brut et décalé de Williams Exbrayat ???
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Ca barde sec dans la campagne ardéchoise
*
Un livre à la couverture attrayante, on voit un bouledogue de dos tirant sa laisse. En N&B et le titre en rouge sang. Voilà pour le contenant.
Le contenu? Un excellent roman noir bien déjanté, je dirais même plus : un poîlar digne de Nadine Monfils ou Tim Dorsey.
*
L'histoire tragico-comique d'une bande de malfrats , notamment le narrateur qui se retrouve embringué dans une situation des plus catastrophiques.
Ca tire de tous les côtés, un uppercut par ci, une beigne par là, le tout enveloppé d'un peu d'amphet. Et le tour est joué. Les cadavres s'empilent dans la terre sèche de la France rurale, celle des "laissés-pour-compte".
Se rajoute à cette situation déjà dantesque, un groupe de braqueurs et son otage. Et comme la situation n'est pas assez compliquée, une Bête (la copine du Gévaudan) rôde autour de la ferme maudite.
Voilà un résumé succinct de ce western apocalyptique.
*
Le rythme est carrément en mode staccato, les chapitres courts se succèdent et offrent à chaque fois un cliffhanger. Obligée de tourner la page, envie de connaître la suite. Impossibilité de lâcher ce livre!
L'auteur nous balade un peu où il veut, et j'en redemande!
Une plume fluide, très vive, ce brin de fantaisie qui apporte cette "french touch" scénarisable. Un humour noir, trash, voire glauque mais jamais gratuit. Les situations sont crédibles, et les retournements arrivent à point nommé tout en évitant la lourdeur scénaristique. Des personnages attachants, intenses, entiers. Une mention spéciale pour Disco Boy, le bouledogue alcoolique si attendrissant.
*
Une très belle surprise pour ce "pulp", néanmoins attristée par la fin. Les gentils gagnent, en effet....
Si vous avez l'occasion de le lire, je vous le recommande chaudement. Un auteur atypique, un OVNI . Logique!
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Une belle couverture
Au vue de celle ci je pensais lire un bon livre ou le bouledogue français était mis a l'honneur ou avait un rôle principal, il fait une brève apparition dans la première partie et la dernière a sa mort.
Une histoire que je recommande aux amateurs de roman d'horreur car c'est une histoire macabre sans grand intérêt . Quand a l'enquête policière on la retrouve un peu vers la fin mais bâclée
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C'est dans le cadre du prix des auteurs inconnus 2019 que je vous parle du livre Ma vie sera pire que la tienne - Williams Exbrayat lequel figure parmi les 5 finalistes dans la catégorie littérature noire.
Je tiens à préciser que j'ai déjà lu cet ouvrage et compte donner un avis objectif.
Ce n'est pas la première de couverture qui m'interpelle que je trouve pourtant bien travaillée, mais basique. C'est plutôt le titre assez attrayant qui m'encourage à la découverte de ce livre et son plat verso qui promettent à mon avis une aventure assez loufoque.
Ce roman se divise en trois (gros et subdivisés) chapitres avec en-tête de chaque, une citation qui invite à la réflexion sur les agissements de l'être humain chose qui m'a plu dès le départ.
Ce n'est donc pas une simple histoire de braquages qui nous attend c'est plus profond.
Avec une plume endiablée et teintée d'un humour noir, Williams Exbrayat relate trois histoires distinctes mais on se rendra vite compte qu'elles sont reliées au fur et à mesure du déroulement du récit. Il n'y a pas de doute que l'auteur plonge le lecteur dans un rythme infernal en harmonie avec sa plume franche. La tournure des événements s'enchaîne avec des personnages exaltants, intrigants qui transmettent chacun à sa façon un message sur la vie et nous pousse aux questionnements.
Autant vous dire que tout va très vite avec Williams Exbrayat, la plume est bien maîtrisée sinon il y aurait eu beaucoup d'incohérences vu le rythme effréné de ce récit rocambolesque.
Ce roman noir est une vraie course à la montre! L'effet est saisissant.
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Découverte totale de cette auteur avec ce troisième roman écrit. Un roman aux inspirations multiples et variées . Un engouement total et rapide s'est emparé de moi lors de cette lecture. Des situations, des personnages, des événements totalement addictifs, dignes d'un film de Tarantino, du Pulp mêlé à du thriller et du roman noir. Tour à tour des passages de votre lecture, vous naviguez entre les genres, pour certains connus et que vous avez fréquemment rencontrés, pour d'autre dans le style Novella, pour ma part de la nouveauté encore et encore.
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En fait,je n'apprécie guère,d'habitude,les histoires qui mêlent drame et humour quelque peu sarcastique,déjanté,la plongée dans les bas fonds ,le monde des laissés pour compte d'une société qui les conduit à une forme de violence revancharde.Et puis là,le charme a opéré,et je me suis régalée comme d'un plat très épicé qu'on ne pensait pas pouvoir digérer.Alors merci à l'auteur de m'avoir ouvert des chemins qui me paraissaient inaccessibles.
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Bien ficelée, l'intrigue nous donne du fil à retordre et détonne. Elle se veut originale avec des personnages étudiés de façon précise tout en gardant un petit bout de mystère qu'on appréciera tout le long de l'écrit.

Dans une première partie, on découvre l'univers d'un trio un peu particulier, des petites frappes qui cambriolent « au gré du vent » afin de se garantir leur vie orgiaque. Oui, oui, on verra très vite que leur vie (du moins ce qu'on en connaît) est pas mal basée sur l'alcool… Un cambriolage certes, mais qui tourne mal. le dernier en date en laisse un blessé, un sur le carreau et dans une situation très louche pour le troisième qui voit sa survie dans un deal avec le volé. Tel est pris qui croyait prendre, l'intrigue y est écrite de façon originale : nous aurons toute cette partie dont le protagoniste est le narrateur.

Une deuxième partie nous plonge dans un autre univers, aussi différent qu'il est similaire : là aussi, il est question de braquage, de braquage qui tourne mal. Nous aurons là trois gentleman cambrioleurs (et d'autres personnages secondaires, du moins à cette période de l'histoire) qui ont laissé des marques en tant que « présidents » sauveurs de République. Nous retrouvons donc Chirac, Sarkozy et Hollande dans une salle de casino en quête de leur butin. Les choses ne se passent du coup pas comme prévues, un mort, un blessé… Ce qui ne laisse rien présager de bon pour la suite.

Enfin, nous avons une troisième partie où tout s'explique, se croise et s'entremêle pour nous montrer à quel point l'auteur est sournois. On apprend que tout est lié, mais pas de la façon dont on est habitué, il y a aussi de la distance… Je ne peux pas vous en dire trop, je n'ai aucune de vous en dévoiler l'intrigue 🙂

Nous avons là une plume fluide, une écriture recherchée, un vocabulaire précis et très agréable à la lecture. Chaque partie est reliée, chaque personnage a sa place et, malgré une confusion première sur les personnages, leurs noms… On s'y retrouve très vite et on prend un malin plaisir à attendre de voir qui a fait quoi et ce qui va leur arriver !
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Si en lisant le résumé j'espérais avoir une bonne surprise j'ai malheureusement été assez rapidement déçue. le résumé m'avait laissé penser que j'allais lire un thriller assez sombre et malheureusement l'auteur s'approche davantage du roman noir mais dans la version soft…

Les idées sont intéressantes mais l'auteur reste trop en surface et ne les approfondit pas. C'est dommage mais aussi très frustrant. J'aurais vraiment eu envie que l'auteur nous fasse entrer dans son univers.
Cela aurait pu être facile grâce aux changements de points de vue, malheureusement il n'en profite pas et ne les exploite pas assez.

Les chapitres sont assez courts. Ce qui est dommage c'est qu'à la fin de chacun il n'y a pas vraiment de suspense et Williams Exbrayat change d'idée ou de point de vue au chapitre suivant. J'ai donc eu des difficultés à m'imaginer la vie des protagonistes. Il aurait, je pense, fallu écrire des chapitres plus longs !

Concernant les descriptions elles sont assez sommaires. Il y a beaucoup de personnages mais ils ne sont que peu détaillés. Je pense qu'il aurait été utile de les décrire précisément et d'ajouter durant tout le roman des petits rappels physiques. Personnellement je me suis parfois mélangée entre les noms et les rôles des personnages.
Pour ce qui est des lieux là aussi les descriptions ne sont pas très présentes c'est dommage !
Les indices de temps et de lieux sont eux complètement absents. Il y a des jours à la fin du roman mais ils ne nous aident pas à savoir quand se déroule l'histoire en général.

La fin est assez intéressante. Elle est dans la continuité du roman mais nous fait penser à un roman policier. Je conseillerais peut-être à l'auteur de relire son roman pour l'améliorer et de réécrire certaines scènes pour leur donner plus de réalisme.
En résumé, si vous aimez les chiens, les romans un peu décalés et envie de découvrir un auteur, alors ce roman est fait pour vous !
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Dans la lignée de son célèbre homonyme, le grand Charles, Williams Exbrayat creuse son propre sillon, en marge des sentiers battus de la littérature policière, noire, populaire.

Mais cette homonymie n'est que patronymique, car l'univers littéraire qui les rassemble se décline différemment, tous deux étant de fort bon aloi. D'autant que Williams Exbrayat s'autoédite et donc ne bénéficie d'aucun support éditorial.

Construit comme un triptyque, chaque panneau narrant une histoire et l'ensemble s'intégrant dans une suite logique, ce roman pourrait être lu comme un recueil de nouvelles - d'ailleurs chaque partie possède son propre épilogue - indépendantes mais complémentaires. Ce qui confère un charme indéfinissable au récit qui oscille entre humour noir, dérision et une forme de désespoir liée à des événements qui n'entrent pas dans le cadre du récit mais l'engendre.



Première partie : Cloches célestes.

Le narrateur, dont on saura le nom par la suite, un prénom qui par ailleurs ne lui convient guère mais chut…, donc le narrateur a entrepris avec deux copains, des bras cassés comme lui, de dévaliser une villa de rupins semblant abandonnée, du moins vide de tout occupant. C'est en pleine campagne, alors pas de raison de se gêner pour s'approprier l'argenterie. Seulement, lorsque l'argent te rit au nez, tu risques de tomber sur un os. Et l'os se précise sous la forme de trois individus en blouse blanche avec masques chirurgicaux sur le nez et lunettes de protection.

Les trois hommes sont tombés dans un repaire de petits chimistes en herbe et en gélules de captagon, une drogue qui comme le tabac peut nuire à la santé. Terminé le chapardage, il n'y a plus qu'à prendre ses cliques et ses claques, aïe ça fait mal, et tenter de se sauver. Mais ce n'est pas du cinéma, et le narrateur et ses copains, Mycose et Paulo, sont embarqués dans une histoire dont ils n'avaient pas imaginé la fin. Surtout Paulo et Mycose. Car si le narrateur s'en sort, c'est parce qu'il possède du répondant, qu'il se réfugie dans la campagne profonde et la maison d'un oncle décédé, qu'il aime Leïla, sa copine dont il n'a plus de nouvelles, et qu'il doit s'occuper de Disco Boy, le bouledogue bringé de feu son oncle qui se délecte de grandes lampées de bière tout comme son nouveau maître.



Deuxième partie : Braquage(s).

Trois anciens présidents de la république ont décidé de braquer un casino. Ce qui étonnera le lecteur qui sera mis en présence de Chirac, Hollande et Sarkosy, car comment imaginer que ces trois hommes puissent s'attaquer à un établissement de jeux. Ne vous leurrez pas, ces trois hommes portent des masque mais leur intention est bien de s'emparer de l'argent, ce qu'ils réussissent à faire tout en emmenant en otage une hôtesse, ce que les romanciers machistes appelleraient une belle plante mais restons courtois et digne. Donc ils prennent en otage Sahora, une ancienne athlète qui a dû abandonner la course à pied à cause d'une cheville défaillante. Chirac pète les plombs en arrosant un couple de flics, deux copains qui ne demandaient rien à personne, et Hollande est blessé par une balle perdue. C'est ce qu'on écrit en général car le projectile n'est pas perdu puisqu'il a atteint la jambe du niais. Je parle du braqueur bien entendu. Et ils s'enfuient jusqu'à un endroit situé non loin où s'est installé le narrateur de la première partie. le Patron des trois chimistes n'est pas satisfait de la spoliation dont il est la victime et il se lance en compagnie de ses sbires sur la trace des présidents.

Bien entendu la rencontre est inévitable, des morts sont dispersés dans les bois et les fourrés, tandis que le policier rescapé se met activement à leur recherche.



La troisième partie, Malbête, est un peu la synthèse des deux premières, Une suite dont on a perdu en cours de route quelques protagonistes et qui nous en fera découvrir d'autres, toujours dans une histoire qui relève de la pérégrination débridée, d'autres événements se greffant sur les deux précédents récits.



Dans un style particulier, narration à la première personne d'abord, puis narration normale à la troisième personne, et enfin parole est donnée à quelques uns des personnages qui s'investissent, volontairement ou non, dans cette intrigue débridée, décalée, étonnante et détonante, diabolique presque. Un roman déstructuré et pourtant à la structure, la construction précise, implacable, laissant toutefois au lecteur la possibilité de combler quelques manques.

Tout au long du récit, un personnage apparait en compagnie de ses deux chiens et une bête rousse nargue animaux et humains. Sont-ils là pour le décor ou jouent-ils leur partition comme ces rôles très secondaires, au théâtre et au cinéma, qui paraissent insignifiants mais marquent profondément de leur empreinte la pièce dans laquelle ils évoluent comme figurants ?

Penchés sur les épaules de Williams Exbrayat, tapis dans l'ombre, j'ai cru reconnaître ces auteurs américains de premier plan, pour la plupart injustement oubliés de nos jours, dont Jim Thompson, Charles Williams, Day Keene ou encore Brett Halliday. Seulement, ceci ne se passe pas aux Etats-Unis, mais pour la plus grande partie en Ardèche.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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D'Exbrayat, je connaissais Charles qui a écrit plus d'une centaine des romans policiers truculents et drôles. Qui ne connaît pas la célèbre Imogène ou le commissaire Tarchinini, policier au grand coeur qui verse une larme à la moindre occasion. Cet écrivain; que j'ai eu le plaisir de lire dans mon adolescence, n'a cessé de mettre un sourire sur mes lèvres durant de nombreuses années.

Mais Williams Exbrayat est pour moi une découverte. Serait-il le fils du célèbre écrivain, décédé à St Etienne, sa ville natale ? En tout cas leur style truculent, décalé, les rapproche beaucoup même si le style d'écriture leur est propre.
Je vais enfin parler de "ma vie sera pire que la tienne". Déjà, j'ai beaucoup aimé la couverture. Immédiatement, elle annonce un roman noir, avec des assassinats, des tortures. Mais je ne m'attendais pas à une histoire aussi tordue, aussi humoristique.

Le narrateur est un alcoolique, limite SDF ; il vit dans la ferme de son oncle et tout ne va pas se passer comme il l'espérait quand des bandits dealers viennent récupérer l'argent de la drogue. Puis, vient l'histoire de trois braqueurs, tous trois tourmentés, et pour qui le braquage va tourner au drame.
Impossible de s'ennuyer durant la lecture, car il se passe toujours quelque chose. Des cadavres à la pelle, une bête qui rôde et que personne ne réussit à abattre, des personnages décalés et torturés qui n'ont vraiment pas de bol, de la fantaisie malgré la mort souvent présente, un bouledogue alcoolique, de quoi faire un roman déjanté et qui sort vraiment de l'ordinaire. C'est ce que j'ai aimé dans ce roman. Impossible d'en deviner la suite, tout se passe vite et les protagonistes, même s'ils ne sont pas des anges, ont un côté intéressant à découvrir.

Je remercie Masse critique ainsi que les éditions Phénix noir pour l'envoi de cette pépite.



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