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Critique de Kazcook
Après son premier succès en autoédition, on retrouve ce roman noir signé Williams Exbrayat chez IFS avec une magnifique couverture et une nouvelle inédite en bonus. Personnellement je suis complètement fan de cette édition. J'aime les chiens ! Vous le saviez, non ? ;)
Dès les premières pages j'ai été conquise par la plume ! Directe, vive, percutante. Je note l'énorme soin apporté au phrasé, au vocabulaire (argotique notamment), à la syntaxe parfaite. L'écriture est belle, presque poétique. Et le mélange de tout ça sonne incroyablement juste, avec beaucoup de finesse. Loin d'être paradoxal car jamais vulgaire. C'est formidablement bien adapté à l'histoire et au sujet développé au fil des pages. On est de suite plongé dans un univers sombre, tranchant... dans lequel rien ni personne n'est épargné. Attendez-vous donc... au pire !
Ce roman audacieux, à la construction singulière mais maîtrisée, a su me séduire dans son ensemble, dans ses trois mouvements.
Dans la première partie on découvre notre héros, et son chien alcoolique et drogué (si si) Disco Boy... C'est dur ! C'est dingue ! Mais... c'est adouci par une belle dose d'humour délicieux. On est littéralement immergé dans la vie de notre personnage -- Williams utilisant le présent et le "je" très judicieusement. On y sent toutes les influences du roman noir américain, c'est un fabuleux hommage au "pulp", les codes sont remués mais respectés, c'est atypique mais tellement jubilatoire ! L'exercice, loin d'être facile, se révèle très réussi, j'ai tourné les pages plus vite que mon ombre.
Au cours de la deuxième partie, on s'intéresse alors à un trio de malfaiteurs, 3 présidents braqueurs... Cette fois-ci, Williams change de type de narration et il nous prouve qu'il gère ! Ce point de vue externe est tout aussi efficace et on se régale des événements, de cette action brute mais jamais fortuite... prétexte à nous faire faire réfléchir sur la vie, l'Homme, l'âme humaine, les relations... J'ai aimé la philosophie cachée dans ces mots, j'ai adoré les réflexions, en bref, j'ai été complètement emballée. On notera aussi toutes les sublimes références littéraires, musicales, mythologiques, c'est vraiment très riche et fabuleusement malin, et ce tout au long du récit.
La troisième partie, elle, s'ouvre sur une narration singulière à la 2e personne, chose que l'on rencontre très peu en littérature. Une nouvelle fois, c'est maîtrisé et pertinent, on ne peut que se glisser dans la peau de notre héros ! Elle reprend ensuite au "je" du début pour notre plus grand plaisir. L'immersion se veut totale, portée par un réalisme travaillé, époustouflant. L'intrigue se montre forte, emplie d'une profondeur délectable. Il sait aussi utiliser la société, l'actualité, à bon escient sans en faire trop. Notre auteur est le seul à savoir où il nous emmène, on se sent ballotté, mais... on adore ça ! Tout se rejoint, tout s'imbrique et tout se justifie. Je n'avais pas envie de les quitter mais la fin explose de manière surprenante, c'est l'apothéose ! le moment était presque trop court quand même (non, n'y voyez pas un quelconque côté sadique de ma part lol).
C'est incontestablement un roman noir particulier, hors norme, à part, mais décapant, captivant, mémorable, qui se lit presque d'une seule traite tellement c'est bon !
À lire de toute urgence pour un voyage aux frontières du supportable où la malchance a la part belle mais où l'Homme, lui, a toujours la qualité intrinsèque de pouvoir faire face à son destin, aussi tragique soit-il.
📝La nouvelle ajoutée, de très belle qualité, m'a beaucoup plu également. On sombre dans les ténèbres.. C'est vraiment excellent, encore une fois l'exercice est parfaitement réussi, avec beaucoup de style ! Un sans-faute... une balade admirable dans la noirceur humaine et notre société en crise... Bravo !
Dès les premières pages j'ai été conquise par la plume ! Directe, vive, percutante. Je note l'énorme soin apporté au phrasé, au vocabulaire (argotique notamment), à la syntaxe parfaite. L'écriture est belle, presque poétique. Et le mélange de tout ça sonne incroyablement juste, avec beaucoup de finesse. Loin d'être paradoxal car jamais vulgaire. C'est formidablement bien adapté à l'histoire et au sujet développé au fil des pages. On est de suite plongé dans un univers sombre, tranchant... dans lequel rien ni personne n'est épargné. Attendez-vous donc... au pire !
Ce roman audacieux, à la construction singulière mais maîtrisée, a su me séduire dans son ensemble, dans ses trois mouvements.
Dans la première partie on découvre notre héros, et son chien alcoolique et drogué (si si) Disco Boy... C'est dur ! C'est dingue ! Mais... c'est adouci par une belle dose d'humour délicieux. On est littéralement immergé dans la vie de notre personnage -- Williams utilisant le présent et le "je" très judicieusement. On y sent toutes les influences du roman noir américain, c'est un fabuleux hommage au "pulp", les codes sont remués mais respectés, c'est atypique mais tellement jubilatoire ! L'exercice, loin d'être facile, se révèle très réussi, j'ai tourné les pages plus vite que mon ombre.
Au cours de la deuxième partie, on s'intéresse alors à un trio de malfaiteurs, 3 présidents braqueurs... Cette fois-ci, Williams change de type de narration et il nous prouve qu'il gère ! Ce point de vue externe est tout aussi efficace et on se régale des événements, de cette action brute mais jamais fortuite... prétexte à nous faire faire réfléchir sur la vie, l'Homme, l'âme humaine, les relations... J'ai aimé la philosophie cachée dans ces mots, j'ai adoré les réflexions, en bref, j'ai été complètement emballée. On notera aussi toutes les sublimes références littéraires, musicales, mythologiques, c'est vraiment très riche et fabuleusement malin, et ce tout au long du récit.
La troisième partie, elle, s'ouvre sur une narration singulière à la 2e personne, chose que l'on rencontre très peu en littérature. Une nouvelle fois, c'est maîtrisé et pertinent, on ne peut que se glisser dans la peau de notre héros ! Elle reprend ensuite au "je" du début pour notre plus grand plaisir. L'immersion se veut totale, portée par un réalisme travaillé, époustouflant. L'intrigue se montre forte, emplie d'une profondeur délectable. Il sait aussi utiliser la société, l'actualité, à bon escient sans en faire trop. Notre auteur est le seul à savoir où il nous emmène, on se sent ballotté, mais... on adore ça ! Tout se rejoint, tout s'imbrique et tout se justifie. Je n'avais pas envie de les quitter mais la fin explose de manière surprenante, c'est l'apothéose ! le moment était presque trop court quand même (non, n'y voyez pas un quelconque côté sadique de ma part lol).
C'est incontestablement un roman noir particulier, hors norme, à part, mais décapant, captivant, mémorable, qui se lit presque d'une seule traite tellement c'est bon !
À lire de toute urgence pour un voyage aux frontières du supportable où la malchance a la part belle mais où l'Homme, lui, a toujours la qualité intrinsèque de pouvoir faire face à son destin, aussi tragique soit-il.
📝La nouvelle ajoutée, de très belle qualité, m'a beaucoup plu également. On sombre dans les ténèbres.. C'est vraiment excellent, encore une fois l'exercice est parfaitement réussi, avec beaucoup de style ! Un sans-faute... une balade admirable dans la noirceur humaine et notre société en crise... Bravo !
