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Critique de JML38


JML38
23 février 2021
En début de roman, un narrateur qui ne dit pas son nom et se trouve en fâcheuse posture veut nous raconter comment lui et ses potes se sont « fourrés dans un tel merdier ». Cet antihéros, fâché avec la vie en usine, s'est acoquiné avec deux bras cassés pour squatter la maison d'un tonton décédé, et vivre sans trop forcer en dévalisant les maisons des alentours. le ton dans cette première partie est résolument léger, le narrateur ayant une propension certaine à la dérision, bien aidé il faut le dire par la prise d'une substance d'origine pas totalement contrôlée, que quelques malfrats en rogne ont décidé de lui faire avaler. Dans une ambiance tragi-comique assez jubilatoire où l'humour de l'auteur fait mouche, les cadavres se ramassent bientôt à la pelle, d'autant plus que quelques autres personnes s'invitent également à la petite fête sanglante.

Le style change nettement ensuite, avec une narration omnisciente plus grave. Un braquage de casino qui se passe plutôt mal pour les truands, une cavale avec comme otage une Marie-José Perec dont la carrière sportive s'est brisée en même temps qu'un de ses tendons d'Achille, nous éloigne un temps du personnage du début.

Tout ce petit monde – enfin ceux encore debout – ne demande qu'à se retrouver, avec en prime un policier avide de vengeance, dans un chassé-croisé final en apothéose, qui vient nous rappeler une bonne fois pour toutes que la couleur qui prédomine dans ce récit est bien le noir.
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